FT : l’attaque ukrainienne, la veille des pourparlers de paix, «personnellement supervisée» par Zelensky

Les services ukrainiens ont lancé ce 1er juin une attaque massive contre plusieurs aérodromes dans la profondeur du territoire russe, à l’aide de drones. Une opération qui, selon le Financial Times, aurait été «personnellement supervisée» par Volodymyr Zelensky et qui survient la veille d’un nouveau round de pourparlers de paix à Istanbul.
Quatre aérodromes militaires russes auraient été frappés ce 1er juin au cours d’une attaque ukrainienne de large envergure, a rapporté le Financial Times (FT) citant des responsables de Kiev. Selon des « sources proches du dossier », a ajouté le quotidien britannique, cette « attaque audacieuse » menée par le Service de sécurité ukrainien (SBU) – et planifiée depuis « plus d’un an » – aurait été « personnellement supervisée » par Volodymyr Zelensky.
Celui-là même qui a annoncé, le même jour, qu’une délégation de Kiev participerait aux pourparlers de paix prévus le 2 juin à Istanbul. Une délégation emmenée par le ministre de la Défense, Rustem Oumerov, a précisé le locataire du Palais Mariinsky.
De son côté, le ministère russe de la Défense a déclaré que les attaques ukrainiennes ont concerné des aérodromes de cinq régions : l'Amour, Irkoutsk, Ivanovo, Mourmansk ainsi que de Riazan.
Si les attaques dans les régions de l’Amour, d'Ivanovo et de Riazan ont été repoussées, affirme le ministère sur sa chaîne Telegram, « plusieurs avions ont pris feu » dans celles d’Irkoutsk et de Mourmansk « suite au lancement de drones FPV depuis le territoire situé à proximité immédiate des aérodromes ».
La Maison-Blanche assure ne pas avoir été avertie
Toujours d’après les sources du quotidien britannique, les aéronefs ayant servi à cette attaque ukrainienne auraient été introduits clandestinement en Russie par le SBU. « Dissimulés sous les toits » de « structures, ils auraient été chargées sur des camions » et acheminés à portée des bases ciblées.
Dans un premier temps, se basant également sur les dires d’un responsable ukrainien, le site américain Axios a rapporté que Kiev aurait informé l’administration Trump de cette attaque. Une information, par la suite, rectifiée. Refusant de commenter cette attaque ukrainienne, la Maison Blanche avait déclaré à CBS News ne pas avoir été avertie.

Deux semaines après une première rencontre, les délégations russes et ukrainiennes doivent se retrouver le 2 juin à Istanbul pour un nouveau round de négociations de paix. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin, deux trains ont déraillé dans les régions russes frontalières de l’Ukraine.