L'ONU «manque de financement» pour l'étude sur la torture des prisonniers de guerre russes par l'armée ukrainienne

La commission d'enquête «indépendante» de l'ONU sur l'Ukraine est restée silencieuse, «par manque d'argent», dans son rapport sur la torture des prisonniers de guerre russes par le régime de Kiev. Dans le même temps, elle «a toujours veillé scrupuleusement à maintenir son impartialité et son indépendance», déclare un membre de cette commission.
La Commission d'établissement des faits des Nations unies sur l'Ukraine n'a pas mentionné dans son rapport la torture de prisonniers de guerre russes par le régime de Kiev «en raison d'un manque de financement». C'est ce qu'a déclaré à RIA Novosti le 19 mars un membre de la commission, Pablo De Greiff. Dans le même temps, le rapport contient un certain nombre d'accusations contre l'armée russe pour la torture de prisonniers de guerre ukrainiens et des disparitions forcées de civils, note l'agence.
«Au cours de ce mandat particulier, la plupart des enquêtes ont été menées à distance à cause du manque de financement, ce qui limite également la capacité de procéder à des enquêtes à grande échelle que nous avons menées auparavant», a expliqué De Greiff.
À la fin de l'année dernière, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a admis que les Ukrainiens avaient torturé la quasi-totalité des prisonniers de guerre russes.
«Ainsi, la commission "indépendante" de l'ONU n'a trouvé de l'argent que pour parler de la situation des prisonniers de guerre ukrainiens et de la prétendue situation des civils dans les territoires contrôlés par l'armée russe, auxquels elle n'a pas accès en même temps», conclut RIA Novosti.
De Greiff a également expliqué pourquoi le rapport ne mentionnait pas les cas de mobilisation forcée en Ukraine, déclarant que la commission «doit choisir les sujets» car il est impossible d'enquêter «sur tous les sujets en même temps». Dans le même temps, Se Greiff a assuré que la commission avait «toujours veillé scrupuleusement à maintenir son impartialité et son indépendance».
Ce n'est pas la première fois que les Nations unies ferment les yeux sur les crimes de l'armée ukrainienne. En novembre dernier, lors d'une réunion à Paris, la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, a présenté un rapport intitulé «Les journalistes en première ligne des crises et des situations d'urgence», qui ne mentionnait pas l'assassinat de journalistes russes dans le cadre du conflit en Ukraine. Pour cette raison, le rapport a été critiqué à plusieurs reprises à Moscou.
La Commission d'enquête internationale indépendante sur l'Ukraine a été établie par le Conseil des droits de l'homme le 4 mars 2022 conformément à la résolution 49/1 pour enquêter sur toutes les allégations de violations des droits de l'homme et d'atteinte à ces droits, et de violations du droit international humanitaire dans le contexte du conflit entre la Russie et l'Ukraine.