«J'ai honte de ce qui s'est passé à l'Assemblée» : l’ire d'Agnès Pannier-Runacher après la suppression des ZFE

«J'ai honte de ce qui s'est passé à l'Assemblée» : l’ire d'Agnès Pannier-Runacher après la suppression des ZFE© Victor LOCHON/Gamma-Rapho Source: Gettyimages.ru
La ministre de la Transition écologique, de l'Energie, du Climat et de la Prévention des risques Agnès Pannier-Runacher dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 22 octobre 2024 à Paris (photo d'illustration).
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Le vote à l’Assemblée d’un article supprimant les Zones à faibles émissions (ZFE) a été mal digérée par la ministre de l’écologie Agnès Pannier-Runacher qui a fustigé le 1er juin une «alliance de circonstance» et une décision emprunte selon elle de «cynisme» et de «démagogie».

« J'ai honte de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale », a lancé, le 1er juin, la ministre française de l’Écologie Agnès Pannier-Runacher, répondant aux questions de France inter, du Monde ainsi que de France TV.

L’objet de cette colère ministérielle : l’adoption le 28 mai au soir (à 98 voix pour, 51 contre) par l’Assemblée nationale d’un article supprimant les Zones à faibles émissions (ZFE), une majorité de députés jugeant injuste à l’égard de nombreux Français ce dispositif censé lutter contre les émissions de particules fines.

« J’ai honte de faire ce métier de responsable politique, a notamment poursuivi Pannier-Runacher, parce qu'à aucun moment le sujet qui est au cœur de ce dispositif, qui est la question de la qualité de l'air, qui est la question de protéger les Français contre des décès précoces » n'a été au centre du débat, et d’avancer le chiffre de « 48 000 chaque année », semblant reprendre les estimations d’une étude de 2016 de Santé publique France et depuis revus à la baisse.

L'amélioration de la qualité de l'air « ne peut pas se faire au prix de l’exclusion sociale »

« Ian Boucard ment ! », accuse la ministre lorsqu’une journaliste souligne que des Français n’ont pas les moyens de « racheter le véhicule qu’il faut pour pouvoir entrer dans les centres-villes ». Député Les Républicains du Territoire de Belfort, Ian Boucard est le corapporteur de l’amendement à cet article adopté le 28 mai par la chambre basse du parlement français.

« Évidemment tout le monde partage l’objectif d’améliorer la qualité de l’air […], après la question c’est comment on le fait. […] Nous pensons que cela ne peut pas se faire au prix de l’exclusion sociale d’une partie de la population » avait-il déclaré dans l’hémicycle avant le vote.

« Le vrai argument c’est qui vote ensemble. Et ce qui se passe c’est que LFI vote avec le RN et vote avec Les Républicains sur un sujet où ils font de la démagogie », a encore fustigé Agnès Pannier-Runacher, dénonçant une « alliance de circonstance entre le Rassemblement national, les LR et LFI ». « On est dans une situation de circonstance où, là encore, le cynisme le dispute au déni et je dirai à la lâcheté », a-t-elle martelé.

Le chauffage individuel : émetteur majoritaire de particules

« Les élus locaux – qui ont mis en place ces Zones à faible émission, parce que ce sont les élus locaux qui les ont mis en place – les trois quarts d’entre eux sont furieux contre ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale », a également affirmé la ministre.

Un ton qui tranche avec celui qui a été tenu sur le plateau de RMC, au lendemain du vote, par l’écrivain Alexandre Jardin, qui a lancé le mouvement anti-ZFE Les #Gueux. « Les sénateurs – je viens d’avoir un message du sénateur Vincent Louault – mais ils dansent ce matin, parce qu’ils sont l’expression des territoires », affirmait-il.

« Et maintenant qu’on est en train de gagner, on va mettre autour de la table des élus locaux qui obtiennent des chiffres », a-t-il poursuivi, après avoir évoqué le cas du maire d’Orléans et sa politique de chauffage urbain lui ayant permis, affirme-t-il, de s’être attaqué à la véritable cause des émissions des particules : à savoir le chauffage.

Selon les chiffres de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports les véhicules diesel particuliers – particulièrement concernés par les ZFE – représentent 3% des émissions de particules PM2.5 en Île-de-France contre 54% pour le chauffage résidentiel.

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