Frappe nucléaire tactique américaine contre l’Iran ? Des «spéculations», estime Peskov
Source: Sputnik
Alors que plusieurs médias américains évoquent la possibilité d’une frappe nucléaire tactique contre des sites iraniens, Moscou qualifie ces hypothèses de simples «spéculations». Le Kremlin met en garde contre une évolution «catastrophique» du conflit, tandis que les tensions autour du programme nucléaire iranien s’intensifient.
La Russie a réagi avec prudence aux rumeurs de frappe nucléaire tactique américaine contre l’Iran. Interrogé sur les hypothèses relayées par des médias occidentaux, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a dénoncé de simples « spéculations », tout en soulignant qu’une telle initiative entraînerait une évolution « catastrophique » de la situation. « Il y a tellement de spéculations qu’il est impossible de les commenter », a-t-il ajouté.
Le 19 juin, Jacqui Heinrich, journaliste de Fox News, a affirmé sur X que les autorités américaines n’excluaient aucune option, y compris le recours à une arme nucléaire tactique pour viser les installations d’enrichissement d’uranium de l’Iran.
En particulier, le site souterrain de Fordo, enfoui à quelque 90 mètres de profondeur dans des tunnels montagneux, serait hors de portée des frappes israéliennes, mais accessible aux bombes antibunkers américaines, selon CBS News.
La chaîne rapporte également que le président américain Donald Trump envisagerait de s’associer aux frappes israéliennes. Axios précise, de son côté, que la simple mention de ces armes sert aussi de levier diplomatique pour faire pression sur Téhéran.
Selon le New York Times, les services de renseignement américains estiment que l’Iran n’a pas encore pris la décision de produire l’arme nucléaire. Toutefois, une attaque contre Fordo ou une action ciblée contre le guide suprême Ali Khamenei pourrait précipiter un changement de stratégie.
Le quotidien évoque des scénarios divergents, certains évoquant une capacité de production d’une bombe en 15 jours, d’autres estimant le délai à plusieurs mois voire un an. Ces prévisions rejoindraient partiellement celles des services israéliens du Mossad.
