L’Iran et le détroit d’Ormuz : une menace stratégique

L’Iran et le détroit d’Ormuz : une menace stratégique© Getty Images
Vedette iranienne dans le détroit d'Ormuz
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L’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz, passage clé pour 20 % du pétrole mondial, en réponse aux tensions avec Israël et les États-Unis. Téhéran pourrait utiliser mines et missiles, saisir des navires. Cependant, face au risque de riposte militaire et aux potentielles retombées économiques, la prudence pourrait l’emporter.

Le détroit d’Ormuz, passage clé entre le golfe Persique et le golfe d’Oman, est au cœur des tensions géopolitiques impliquant l’Iran. Cette voie maritime, large de seulement 33 km à son point le plus étroit, voit transiter environ 20 % du pétrole et 21 % du gaz naturel liquéfié, ce qui en fait un axe vital pour l’économie mondiale, notamment pour les exportations des pays du Golfe comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Face aux récentes frappes israéliennes contre ses installations nucléaires et militaires, l’Iran menace de fermer ce détroit, une option qualifiée par les experts de « levier de dissuasion » majeur. Mais Téhéran passera-t-il à l’acte ?

Téhéran sur une ligne de crète 

L’Iran dispose de plusieurs moyens pour bloquer le détroit. Ses forces navales, notamment les Gardiens de la Révolution, pourraient déployer des mines marines, comme lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988), ou utiliser des missiles antinavires pour cibler les pétroliers. Des attaques de drones ou de vedettes rapides, tactiques asymétriques, pourraient également perturber le trafic.

En 2023, la saisie d’un pétrolier sous pavillon panaméen a montré la capacité de l’Iran à agir dans cette zone. Des déclarations récentes de responsables iraniens, relayées sur les réseaux sociaux, affirment que Téhéran pourrait fermer le détroit si les tensions avec les États-Unis ou Israël s’aggravaient, notamment en cas d’intervention américaine directe.

Cependant, fermer le détroit serait un pari risqué. Une telle action provoquerait une crise énergétique mondiale, faisant grimper les prix du pétrole et affectant les alliés de l’Iran, comme la Chine, dépendante des importations du Golfe. Elle déclencherait également une réponse militaire, notamment de la 5e flotte américaine basée à Bahreïn, et pourrait isoler davantage Téhéran sur la scène internationale.

Les frappes israéliennes ont accentué la pression sur l'Iran, déjà affaibli par des sanctions et des perturbations internes comme des coupures d’Internet. Certains analystes estiment que Téhéran pourrait opter pour des actions limitées, comme des saisies ponctuelles de navires, plutôt qu’une fermeture totale.

Le Hezbollah, allié de l’Iran, a averti qu’une implication directe des États-Unis pourrait l’entraîner dans le conflit, complexifiant encore la situation. Alors que Donald Trump envisage des « mesures supplémentaires » contre le programme nucléaire iranien, Téhéran doit peser ses options. La fermeture du détroit d’Ormuz reste une menace crédible, mais son coût économique et stratégique pourrait dissuader l’Iran de franchir ce pas.

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