Avec Biden hors course, quel sera le prochain coup de l’État profond ?

Avec Biden hors course, quel sera le prochain coup de l’État profond ? Source: AP
Kamala Harris le 22 juillet 2024 (image d'illustration).
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La très antipathique Kamala Harris a été désignée pour obtenir la nomination du Parti démocrate. Sa victoire pourra-t-elle être assurée dans les coulisses ?

Le président américain de 81 ans a soutenu la nomination de Kamala Harris en tant que candidate du Parti démocrate aux prochaines élections présidentielles. Ce changement controversé va-t-il creuser un fossé dans le camp démocrate à l’avenir ?

La décision de la onzième heure de Joe Biden de retirer sa candidature, moins d’un mois avant la tenue le 19 août de la Convention nationale démocrate, marque un moment charnière dans la course à la présidentielle de 2024. Après avoir déclaré qu’il ne chercherait pas à obtenir la nomination de son parti et qu’il resterait à la Maison Blanche jusqu’à l’investiture d’un nouveau président, Biden a écrit sur Twitter que Kamala Harris, 59 ans, avait « son soutien total » pour être la candidate du parti Démocrate. Et c’est là que les choses promettent de mal tourner.

Kamala Harris se berce d’illusions

Alors que Biden a enfin affiché sa prise de conscience de son inaptitude physique et mentale à rester en place pour un second mandat de quatre ans, Harris se berce d’illusions en croyant qu’elle est présidentiable. Ces quatre dernières années ont pourtant prouvé clairement et péniblement le contraire.

La vice-présidente a non seulement démontré son incapacité à remplir des fonctions simples, comme s'adresser efficacement à un groupe d'écoliers dans ce qui pourrait bien être le moment le plus embarrassant de sa carrière, mais sa propre équipe a remis en question ses compétences en management. Avec cela, les instincts politiques de Harris ne cessent d’être pris en défaut aux moments les plus critiques.

«Je n’ai jamais été en Europe non plus»

Par exemple, l’un de ses premiers objectifs majeurs en tant que vice-présidente était de gérer la crise à la frontière sud par laquelle des millions de clandestins entrent chaque année aux États-Unis. Elle a pourtant attendu environ 100 jours pour se rendre à la frontière américano-mexicaine. Quand une question lui a été posée à ce sujet lors d’une interview, elle a balayé sa négligence, en disant de manière stupéfiante : « Je n’ai jamais été en Europe non plus. Je ne comprends pas à quoi vous voulez en venir. Je ne minimise pas l’importance de la frontière. » C’est ce genre d’échanges embarrassants qui ont maintenu la sympathie et la confiance des électeurs au plus bas niveau.

Un sondage YouGov auprès de 1 582 adultes réalisé entre le 13 et le 16 juillet a révélé que 39 % des personnes interrogées voteraient pour Kamala Harris si elle était candidate démocrate à la présidentielle contre 44 % pour Trump. Cela place Harris derrière le bafouillant Biden qui, selon les résultats du sondage, perdrait face à Trump avec 41 % des voix contre 43 %.

Qui est vraiment aux manettes à Washington?

Ainsi, la question sur la stratégie à poursuivre pour le parti démocratique revient à savoir qui est vraiment aux manettes à Washington actuellement. Pour ceux qui croient que Joe Biden et Kamala Harris tenaient les reines au cours de ces dernières années, je vais vous décevoir. Les véritables détenteurs du pouvoir cachés derrière le trône — l’État profond, si vous préférez — qui donnent leurs ordres à Biden et à Harris, sont des gens comme les Clinton, les Obama, les Pelosis, les Schumer et bien d’autres encore. Bien que cela puisse ressembler à une théorie du complot, il n’est pas difficile d’imaginer que certaines des dynasties démocrates les plus puissantes et les plus influentes du siècle dernier ont une grande emprise sur la politique à Washington. Donald Trump, qui s’y connaît un peu sur la manière dont cela fonctionne, l’a d’ailleurs laissé entendre.

« Vous avez été dépouillés par tout le monde et trahis par les mondialistes, Washington, les gens de Wall Street, ces combinaisons entre Washington et Wall Street sont les pires de toutes », — a dit Trump l’année dernière à une réunion au New Hampshire. « Et cela n’a jamais été pire qu’actuellement sous la direction de Joe Biden et soyons francs, son patron, Barack Hussein Obama. Je pense que c’est lui son patron. »

Pour les sceptiques, Monsieur Obama a lui-même alimenté ces spéculations en 2020 lorsqu’il a déclaré à l’humoriste Stephen Colbert juste avant que Biden prête serment, que les gens lui posaient souvent la question : « Avec ce que vous savez maintenant, aimeriez-vous faire un troisième mandat ? »

Ce à quoi Obama aux deux mandats a prononcé cette phrase célèbre: « Si je pouvais m’arranger pour avoir une doublure, un homme ou une femme de paille avec une oreillette, et si je restais dans mon sous-sol ou en survêtement à étudier les documents, et si je pouvais prononcer le texte, mais que quelqu’un d’autre s’occupait de tout le discours et de la cérémonie, cela me conviendrait parce que je trouve ce travail fascinant. »

«L’État profond est réel»

D’aucuns pourraient qualifier cela de description obsolète de la façon dont « l’État profond » fonctionne derrière les coulisses, en tirant les ficelles d’hommes politiques fantoches qu’il contrôle fermement.

« “L’État profond” est réel », a écrit Jason Chaffetz, ancien président du Comité de surveillance et de réforme de la Chambre des représentants. « Ils n’aiment pas être exposés, rendre des comptes ou assumer des responsabilités. Ils se défendent, résistent et utilisent le système à leur avantage. »

Il est d’une grande importance pour tous les Américains de savoir si le système politique américain a été victime d’une telle opération. Mais que l’on y croie ou non, on ne peut nier que les responsables les plus puissants de Washington ne poursuivent qu’un seul objectif, c’est d’empêcher l’homme orange de s’approcher à nouveau du Bureau ovale.

Aujourd’hui, les Américains se demandent certainement si la première vice-présidente de l’histoire du pays, noire et avec des origines sud-asiatiques, pourra s’acquitter de la tâche.  Personnellement, je pense qu’ils ne croient pas beaucoup que Kamala puisse gagner un combat équitable (et équitable est le mot clé) contre l’infatigable Trump. Kamala est tout simplement dépourvue du sang-froid et du charme nécessaires pour survivre dans la jungle politique. Cela a été clairement démontré lors de sa campagne présidentielle en 2000, lorsque ses résultats aux sondages n’ont jamais décollé, la forçant à quitter la bataille avant même le début des primaires.

Sauf si… Oui, il y a un si. Sauf si les rusés démocrates ont vérifié à l’avance que le vote par correspondance, conjugué avec celui de millions d’électeurs migrants soucieux de soutenir leurs bienfaiteurs pouvait garantir la victoire de gens comme Kamala Harris dans un bras de fer contre Trump. Dans ce cas-là, on pourrait avoir une première femme présidente des États-Unis (avec la possibilité d’une femme vice-présidente, par exemple, la gouverneur du Michigan, Gretchen Whitmer, ou un homme comme le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, dont le super ego l’empêcherait probablement d’accepter le rôle inférieur). Une telle combinaison de facteurs pourrait assurer à l’État profond dirigé par Obama (?) au moins quatre années supplémentaires pour mener le jeu dans l’ombre, avec un leader faible et obéissant au pouvoir. Des choses plus étranges se sont déjà produites.

 

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