La Russie est prête «à travailler pour sauver le traité» FNI, selon Sergueï Lavrov
Lors d'une conférence de presse, le chef de la diplomatie russe a fait savoir que la Russie était disposée à travailler avec les Etats-Unis dans l'optique de sauver le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.
La Russie est prête à œuvrer pour sauver le traité historique sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) et espère que Washington adoptera une approche responsable des traités de maîtrise des armements. C'est ce qu'a fait savoir ce 16 janvier le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
«Nous sommes comme toujours prêts à travailler pour sauver le traité», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse annuelle, appelant les pays européens à soutenir Moscou dans ces négociations. «J'espère que les pays européens, qui ont peut-être plus d'intérêts la-dedans que n'importe qui d'autre, vont aussi mettre leurs forces pour ne pas coller à la position américaine [...] et vont essayer de pousser Washington à avoir une position plus responsable», a-t-il poursuivi.
Washington a menacé de se retirer du pacte de 1987, alléguant qu'un nouveau missile russe violerait le traité, qui interdirait à l'une ou l'autre partie de placer des missiles terrestres de courte et moyenne portée en Europe.
Washington affirme que la portée du nouvel armement russe mettait Moscou hors du traité. Des diplomates russes et américains ont mené la veille à Genève des discussions sur le traité FNI, sans parvenir à un terrain d'entente. Washington accuse Moscou de violer ce traité datant de la Guerre froide et a adressé le 4 décembre un ultimatum de 60 jours à la Russie pour se conformer aux obligations qui en découlent.
A l'issue de la réunion de Genève, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait accusé les Etats-Unis d'être «complètement» responsables d'une éventuelle rupture du traité, ajoutant que la Russie avait fait des propositions pour sortir de l'impasse.
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