Téhéran avertit : une intervention américaine activerait le Hezbollah

À la suite des frappes israéliennes du 12 juin, Téhéran avertit que toute intervention militaire américaine activerait le Hezbollah. Les États-Unis, prudents, privilégient la diplomatie tout en renforçant leurs défenses. La région craint une escalade incontrôlable.
Le 18 juin 2025, un haut responsable iranien a averti via Al Jazeera qu’une implication directe des États-Unis dans le conflit Iran-Israël déclencherait une intervention du Hezbollah.
Cette mise en garde intervient alors que les tensions, exacerbées par les frappes israéliennes de l’opération Rising Lion le 12 juin, visant des sites nucléaires comme Natanz et des bases militaires iraniennes, menacent d’embraser la région.
Le Hezbollah attend l'appel de Téhéran ?
L’Iran, qui a riposté le 13 juin avec 270 missiles et drones, accuse Washington de complicité pour son soutien aux interceptions de missiles iraniens. Un responsable iranien a souligné que toute action militaire américaine contre l’Iran ou ses alliés entraînerait une réponse du Hezbollah, affaibli depuis 2023 mais toujours influent au Liban.
Il a évoqué des attaques potentielles contre des navires ennemis en mer, visant à perturber les routes commerciales. Cette menace s’inscrit dans un contexte où l’Iran, sous pression après la mort de figures comme Hossein Salami, cherche à mobiliser ses proxys, bien que le Hezbollah n’ait pas encore agi.
Le bloc parlementaire du Hezbollah a condamné l’« agression sioniste », exprimant sa solidarité avec Téhéran et appelant à soutenir sa « guerre défensive ». Les États-Unis, qui ont aidé à intercepter des missiles iraniens en avril et octobre 2024, restent prudents. Donald Trump, tout en menaçant l’Iran d’une riposte massive, a réaffirmé le 14 juin sur Truth Social que Washington n’était pas impliqué dans les frappes israéliennes, privilégiant pour le moment la diplomatie.
Une source du Pentagone a indiqué à Reuters que des avions et des navires ont été repositionnés pour éviter des attaques iraniennes, signe d’une volonté d’éviter l’escalade. Le Liban, dont le gouvernement cherche à maintenir sa neutralité, craint une implication du Hezbollah, qui pourrait déstabiliser davantage le pays.
La communauté internationale, dont la France et l’ONU, appelle à la désescalade. Téhéran, qui a sollicité une médiation du Qatar et d’Oman, semble vouloir éviter un conflit total, mais son avertissement vise à dissuader Washington d’un engagement direct.