Surveillante tuée à Nogent : le suspect ne présentait « aucun signe montrant un possible trouble mental », selon le procureur

Surveillante tuée à Nogent : le suspect ne présentait « aucun signe montrant un possible trouble mental », selon le procureur© X / Le Bien Public
Collège Françoise-Dolto de Nogent, France.
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Lors d’une conférence de presse, le procureur de Chaumont, Denis Devallois, a fait savoir que le jeune suspect de 14 ans, auteur du meurtre de la surveillante Mélanie G. à Nogent, en Haute-Marne, ne montrait «aucun signe évoquant un possible trouble mental».

Le procureur de Chaumont, Denis Devallois, s’est exprimé ce 11 juin dans une conférence de presse portant sur les premiers résultats de l’enquête sur le drame qui a coûté la vie à une surveillante du collège de Nogent, Mélanie G., survenu la veille.

Exprimant d’abord ses condoléances et sa « plus sincère compassion pour la famille de la victime », ainsi que le personnel du collège de Nogent, le procureur a fait savoir que le suspect de 14 ans a été placé en garde à vue sur la base d’une « tentative de meurtre sur une personne chargée de mission de service public et de personne dépositaire de l'autorité publique », a indiqué Denis Devallois. Mais cette qualification a « évolué en meurtre aggravé après le décès de la victime », a-t-il précisé.

Selon la même source, l'adolescent en garde à vue se « montre détaché, tant au regard de la gravité des faits reprochés que des conséquences vis-à-vis de lui-même » et n’a manifesté « au demeurant aucun signe évoquant un possible trouble mental ». Denis Devallois a aussi indiqué que le jeune homme a reconnu être l'auteur du passage à l'acte, « mais ne l'explique pas véritablement », ajoutant qu'il « n’exprime pas de regrets ni aucune compassion pour les victimes ».

« Tuer une surveillante, n’importe laquelle »

Le collégien a affirmé avoir voulu s’en prendre à « une surveillante, sans cibler une en particulier », faisant le lien avec un fait datant du 6 juin, lorsqu’il a été « sermonné » par une surveillante parce qu’il « embrassait sa petite amie au sein du collège », le suspect précise que cette surveillante « n’est pas celle qui sera sa victime le mardi 10 juin ». À la suite de l’incident, il a déclaré avoir « ressassé dès le lendemain, samedi 7 juin, le projet de tuer une surveillante, et selon ses propres termes, n’importe laquelle », poursuit le procureur, indiquant que le mis en cause « ne supportait plus le comportement des surveillantes en général, qui auraient eu une attitude différente selon les élèves ».

Déroulement des faits

Revenant sur le déroulement de l’attaque, le procureur Denis Devallois a déclaré les faits qui se « sont déroulés lors de l'entrée des élèves » entre « 08 h 15 et 08 h 30 devant le portail du collège, lors de l’entrée des élèves ». Le collégien, lui-même scolarisé dans l'établissement, a « porté plusieurs coups violents à la surveillante qui se tenait à l’entrée » avec un « couteau de cuisine de 34 cm avec une lame d’une longueur de 20 cm », indiquant que le mis en cause a « immédiatement été maîtrisé par un gendarme, qui lui-même a été blessé à la main et présente une incapacité totale de travail de 10 jours », profitant de l’occasion pour saluer le « courage de ce sous-officier de gendarmerie de grande valeur ».

Le procureur a regretté que « malgré les soins prodigués par les secours, la victime est décédée, sur place, à 10 h 10 ». Selon lui, l’autopsie, pratiquée le jour même, « a mis en évidence sept plaies, situées principalement sur le côté gauche de la victime, deux lésions de défense au niveau des mains, une plaie au niveau du crâne, deux plaies au niveau des épaules, deux plaies dans le dos, dont une à l’origine du décès, d’une profondeur de 18 cm ».

Profil du mis en cause

Selon le procureur, le jeune suspect est né en août 2010, « Il est collégien en 3e au sein du collège Françoise-Dolto de Nogent. Il est décrit comme sociable et plutôt comme un bon élève », a-t-il déclaré. L'adolescent était également référent anti-harcèlement depuis des années. Le procureur a aussi souligné qu’« aucun membre de sa famille ni lui-même ne présente d'antécédent judiciaire ».

« L'enquête a également établi que le collégien a fait l'objet de deux mesures disciplinaires en novembre et décembre 2024 : une pour avoir porté des coups de poings à un autre camarade de classe et une autre pour avoir frappé un élève de 6e », a déclaré Denis Devallois. « Pour ces faits, des sanctions disciplinaires ont été apportées par l’établissement scolaire, une exclusion des cours pendant une journée avec présence au collège pour le premier fait et une exclusion complète d'une journée pour le second. Depuis, aucun nouvel incident n'était intervenu dans l'établissement », a précisé le procureur.

« Fascination pour la violence et la mort »

Le jeune mis en cause « fait part d’une certaine fascination pour la violence et la mort, ainsi que pour les personnages les plus sombres des films ou des séries télévisées », a indiqué le procureur. « Il est adepte des jeux vidéo violents, sans pour autant être addict à ces jeux, selon ses propres termes et selon les déclarations de ses parents », cite le procureur qui indique aussi que le jeune homme utilise peu les réseaux sociaux. 

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