Aleksandar Vucic réagit aux accusations de «trahison» envers la Russie après sa visite en Ukraine
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Le président serbe Aleksandar Vucic se défend contre les accusations de trahison envers la Russie à la suite de sa visite en Ukraine, le 11 juin, pour le sommet Ukraine-Europe du Sud-Est, à Odessa. Il a assuré être le seul à ne pas avoir signé la déclaration finale de l'événement, face à ceux qui «accepteraient n'importe quoi contre la Russie».
Le président serbe Aleksandar Vucic s'est défendu face aux accusations de trahison de la Russie après sa visite en Ukraine à l'occasion du sommet Ukraine-Europe du Sud-Est, le 11 juin à Odessa. En réponse aux questions d'une journaliste, il a déclaré qu'il n'avait pas trahi Moscou puisqu'il n'a pas signé la déclaration finale de l'événement. « Qu’ai-je trahi et qui ? La Russie ? En faisant quoi ? C’est la quatrième fois que je participe à un sommet Ukraine-Europe du Sud-Est. Je suis de nouveau le seul à ne pas avoir accepté la déclaration », a-t-il souligné.
Aleksandar Vucic a également ajouté qu'il n'avait pas signé la déclaration « face à ceux qui accepteraient n’importe quoi contre la Russie ». « Mais cela en dit long sur le fait qu’ils sont complètement hors-jeu, qu’ils ne savent même plus ce qu’ils veulent », a noté le président serbe.
Aleksandar Vucic a fait remarquer qu'il était autrefois critiqué pour sa position prétendument pro-russe et qualifié d'« agent russe », alors qu'à présent, il est accusé du contraire. « Maintenant, je suis un intrus, même si je défends les nôtres, ils sont toujours partiaux. C’est autant dans l’intérêt russe que dans l’intérêt ukrainien, car nous défendons les intérêts du droit public international, tout en suivant nos propres intérêts », a-t-il déclaré.
« Quand on n’a pas d’arguments, il ne reste plus qu’à espérer obtenir ce qu’on veut par le mensonge. En fin de compte, le résultat est toujours le même : tout mensonge a la vie courte », a indiqué Aleksandar Vucic, soulignant qu'il était fier de la politique serbe, de son autonomie et de son indépendance. « Nous continuerons à les défendre », a-t-il conclu.
La Serbie reste l'un des rares pays européens à avoir refusé d'imposer des sanctions à la Russie ou de se ranger ouvertement du côté de l'Ukraine dans le conflit. Toutefois, fin mai, le Service de renseignement extérieur de la Russie a accusé plusieurs grandes entreprises de défense serbes de fournir secrètement des munitions à l'Ukraine par l'intermédiaire de pays tiers. Aleksandar Vucic a rejeté ces accusations et déclaré qu'il ordonnerait que les contrats ne soient pas honorés, s'il y avait le moindre soupçon d'armes serbes envoyées dans la zone de conflit ukrainienne.
