Guinée : le gouvernement retire les concessions de plusieurs dizaines de sociétés minières

Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a retiré les permis d’exploitation de plusieurs compagnies spécialisées dans l’extraction de bauxite, d'or, de diamant et de graphite.

Le président de la transition en Guinée, le général Mamadi Doumbouya, a émis un décret le 14 mai pour le retrait des concessions minières et les permis d’exploitation industrielle et semi-industrielle de plusieurs dizaines de sociétés évoluant dans le secteur minier guinéen.

Le nombre de concessions révoquées varie entre 46 et 53, selon Reuters, qui cite des sources gouvernementales. La presse guinéenne n’indique, pour sa part, aucun chiffre précis, évoquant un nombre approximatif d’une cinquantaine de concessions retirées pour les exploitations de bauxite, d'or, de diamant et de graphite. Selon Reuters, qui cite des sources industrielles, aucune de ces entreprises ne serait un producteur minier important en Guinée, dont les richesses minérales sont exploitées en majeure partie par de grandes compagnies internationales.

Renforcer le contrôle sur les richesses minières ?

Selon la presse locale, cette mesure, qui constitue un tournant dans la politique minière du pays, est voulue par le gouvernement de transition pour renforcer son contrôle sur les ressources naturelles guinéennes. La Guinée possède, en effet, une des plus grandes réserves de bauxite à l’échelle mondiale. Elle en a exporté environ 146,4 millions de tonnes en 2024. Ce minerai sert de matière première à la production d'aluminium, un matériau vital de l’industrie moderne dans divers secteurs.

Pour l’heure, le gouvernement guinéen n'a encore émis aucun commentaire sur les raisons précises de la révocation des licences ni sur d'éventuelles mesures similaires pour les grandes exploitations minières.