Conflit en Ukraine : la Russie fustige l’engagement croissant de la France

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a critiqué l’attitude de la France, l'accusant de contourner le droit international en imposant des sanctions unilatérales. Elle a dénoncé une volonté de confrontation déguisée en soutien à l’Ukraine et averti que toute pression exercée contre la Russie est vouée à l’échec.
Depuis plusieurs années, Paris ne cesse d’appeler à un durcissement des sanctions européennes contre la Russie, exhortant même ses « alliés » à essayer de l'affaiblir par d'autres moyens et à faire tout pour qu'elle n'arrive pas à atteindre ses objectifs dans le conflit en Ukraine. Une attitude que Moscou perçoit comme contraire au droit international. Dans une déclaration ferme, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dénoncé cette posture, rappelant que ni la France, ni aucun autre État, n’avait le droit de menacer un pays souverain de mesures coercitives en dehors du cadre du Conseil de sécurité des Nations unies.
À ses yeux, la France, en tant que membre permanent de cet organe, devrait au contraire montrer l’exemple en matière de respect et de défense du droit international. Aucune règle ne l’autorise à exercer des pressions unilatérales sur un autre État, encore moins en contournant les mécanismes légitimes de l’ONU.
Depuis 2022, la Russie observe une radicalisation progressive de la position française, que Maria Zakharova décrit comme une participation active à une « guerre hybride » menée par l’Occident : « Pour nous, il n’y a rien de surprenant ni d’inattendu dans l’approche actuelle de la France. Il est bien connu que depuis 2022, Paris est l’un des complices les plus intransigeants de la guerre hybride menée par l’Occident contre notre pays (consultez les déclarations du président Macron qui est absolument explicite à ce sujet) ».
« Ces derniers mois, les Français ont, de facto, pris la tête du " parti de la guerre " occidental. Non seulement ils apportent un soutien total au régime de Kiev, mais ils assument aussi, aux côtés des Britanniques, le rôle de curateur et de sponsor principal du régime terroriste et néonazi de Kiev », a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte, l’insistance de Paris à promouvoir de nouveaux « paquets de sanctions » est perçue par la diplomatie russe comme une tentative d’escalade supplémentaire. D’autant plus que, parallèlement, Emmanuel Macron appelle à un cessez-le-feu immédiat, ce que Moscou interprète comme une stratégie destinée à offrir à l’Ukraine un répit temporaire.
Toujours d'après la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, la Russie estime que ces sanctions ne visent pas une solution au conflit, mais relèvent d’une guerre économique déguisée, visant à freiner son développement technologique, industriel et humain. Elle a également souligné l’inutilité des pressions et des ultimatums, parce qu'en réponse, la Russie adopterait des mesures de rétorsion réfléchies, dans le respect de ses intérêts nationaux.