Le vice-président de la Douma Piotr Tolstoï a félicité les Russes pour les 80 ans de la Victoire sur l’Allemagne nazie. Sur sa chaîne Telegram, il a exprimé sa gratitude envers les anciens combattants et s'est excusé pour le fait que dans les années 1990 de nombreuses valeurs ont été perdues.
Je me souviens très bien des anciens combattants de mon enfance : des hommes et des femmes souriants, confiants, décorés d’ordres et de médailles. À l’époque, ils avaient entre 50 et 60 ans — le même âge que nous aujourd'hui, la génération des années 1970. Ces hommes et ces femmes n’étaient pas vieux, surtout selon les critères modernes : ils étaient actifs, sincères et pleins de vie. Ce qui les distinguait essentiellement, c’était leur esprit de vainqueurs, qui était clairement visible même des décennies après la guerre. Cet esprit, qui a permis de remporter la victoire, a ensuite aidé à surmonter toutes les difficultés de la vie d’après-guerre, qui n’a pas été des plus faciles.
Puis sont venues les années 1990, où, dans une euphorie incompréhensible, beaucoup de choses importantes, significatives et précieuses ont été perdues. Je ne peux pas imaginer ce qui se passait dans les cœurs des anciens combattants, vainqueurs de la guerre. Je crois qu’une décennie de politique compradore débridée a brisé l’esprit d’un grand nombre, accomplissant ce que l’ennemi n’avait pas réussi à faire auparavant.
Aujourd’hui, il ne reste qu’une poignée de témoins vivants de cette époque. Aux mots de gratitude pour leur exploit et aux vœux de bonne santé, nous devrions ajouter des excuses. Après tout, il y a 30 ans, leurs enfants ont failli ruiner le pays.
Mais l’esprit des vainqueurs persiste. On peut l’attribuer à des gènes ou bien à un code culturel. Cet esprit fait des gens ordinaires des héros, leur donne de la force et les aide à accomplir des choses parfois impossibles.
Néanmoins, la partie de notre peuple qui a choisi la trahison et rejoint notre ennemi, devenant ainsi l’ennemi de la Russie, a perdu cet esprit pour toujours. Nous avons vaincu l’ennemi et nous le vaincrons encore. Les intrigues du roi d’un jour à Kiev n’y changeront rien.