Violences à Barcelone lors de manifestations anti-couvre-feu
- Avec AFP
Des affrontements ont éclaté dans le centre de Barcelone entre des manifestants et la police lors d'un rassemblement de centaines de personnes opposées au couvre-feu et aux restrictions de circulation.
Dans la soirée du 30 octobre quelque 700 personnes ont participé dans les rues de Barcelone à un rassemblement contre les nouvelles mesures édictées pour faire barrage à l'épidémie de COVID-19. Celles-ci comprennent notamment un couvre-feu à partir de 22h et une interdiction de quitter la ville pour le long week-end de la Toussaint.
La manifestation a dégénéré lorsqu'une cinquantaine de personnes «a commencé à jeter des objets dangereux en direction de la police», a rapporté à l'AFP un porte-parole des forces de l'ordre régionales, les Mossos d'Esquadra.
Des manifestants ont notamment lancé des barrières de sécurité en direction des policiers qui ont répliqué à coups de matraques, selon un correspondant de l'AFP.
HAPPENING NOW - Growing anti-lockdown protests spiraling out of control in #Barcelona, Spain.pic.twitter.com/fPuyqL9UND
— Disclose.tv 🚨 (@disclosetv) October 30, 2020
Tandis que la police cherchait à disperser la foule, les pompiers intervenaient dans les rues pour éteindre des feux de poubelles.
Douze personnes, dont deux mineurs, ont été interpellées, a annoncé la police un peu avant 23h, une vingtaine d'agents ont été blessés.
Ada Colau, maire de gauche de la ville, a déclaré sur Twitter : «les violences qui ont eu lieu ce soir dans le centre-ville ne peuvent être autorisées», en ajoutant qu'il était nécessaire de «coopérer» en cette «période difficile».
La violència d’aquest vespre al centre de la ciutat no es pot permetre. Estem en un moment complicat i el que més necessitem és cuidar-nos i cooperar per millorar la situació. El meu suport a @barcelona_gub@bcn_bombers i @mossos per aquesta nit tan difícil.
— Ada Colau 💜🌈🔻 (@AdaColau) October 30, 2020
Pour Ignacio Garriga, député du parti de droite Vox, ces manifestants «sont des chômeurs, des parents sans salaire pour nourrir leurs enfants».
Los llaman "negacionistas".
— Ignacio Garriga (@Igarrigavaz) October 30, 2020
Son trabajadores en el paro, padres sin nómina para alimentar a sus hijos, autónomos que no tienen trabajo y que hoy han visto su cuota aumentada.
Españoles corrientes de Barcelona, hasta las narices de ser encarcelados y condenados a la miseria. pic.twitter.com/UnftZB99sW
L'Espagne, victime majeure du Covid-19
Plus à l'ouest, la ville de Burgos a également été le théâtre d'affrontements entre plusieurs dizaines de jeunes manifestants et les forces de l'ordre.
Malgré de nombreuses restrictions imposées en Espagne depuis le mois de juillet alors que le nombre de cas de Covid-19 repartait à la hausse, les contaminations se sont multipliées.
L'Espagne, l'un des pays les plus touchés en Europe, a dénombré jusqu'ici plus de 35 000 morts du Covid-19, et 1,1 million de cas.
Un bouclage a été décrété dans la quasi totalité des régions espagnoles afin de limiter les déplacements avant le week-end de la Toussaint dans l'espoir d'éviter un nouveau confinement.
En Catalogne, où les bars et les restaurants sont fermés depuis la mi-octobre, les habitants ont l'interdiction de quitter les villes ce week-end. La police effectuait vendredi des contrôles au niveau des principales sorties de Barcelone.