«Bruxelles commence à s'isoler complètement» sur la scène internationale, selon Peter Szijjarto

Le 17 mars, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont réunis à Bruxelles pour rediscuter du plan d'aide à l'Ukraine. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, s'est prononcé contre ce financement supplémentaire, déclarant que l'UE était sur le point de détruire son économie et sa sécurité.
Bruxelles est en train de s'isoler complètement sur la scène internationale, car le monde entier souhaite la fin du conflit en Ukraine, contrairement à l'UE, selon ce qu'a déclaré Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères, le 17 mars.
«Pour que le monde devienne sûr, il faut que les négociations entre les États-Unis et la Russie aboutissent et qu'un accord soit conclu entre eux. Bruxelles et la majorité des États membres de l'UE s'opposent à cette position. Bruxelles et les États membres ont choisi une voie qui détruira à long terme l'économie et la sécurité de l'Europe <...> Bruxelles commence à s'isoler complètement», a-t-il déclaré le 17 mars lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.
Szijjarto a également noté qu'il s'était rendu à «un rassemblement extrémiste pro-guerre et pro-ukrainien où l'on insiste aveuglément sur la poursuite de la guerre». Il a également souligné qu'afin d'admettre l'Ukraine dans l'UE, Bruxelles «sacrifiait» les Hongrois de Transcarpatie, dont la protection des droits a été qualifiée d'«artificielle».
«J'ai clairement indiqué lors de la réunion d'aujourd'hui qu'il ne pouvait être question d'aucun progrès dans les négociations d'adhésion de l'Ukraine tant que les droits de la communauté nationale hongroise ne seraient pas pleinement rétablis tels qu'ils existaient avant 2015», a déclaré le diplomate, rappelant qu'une décision unanime de tous les membres de l'organisation devait être prise pour une adhésion à l'Union.
Selon le député hongrois Toroczkai Laszlo, 150 000 Hongrois ethniques vivaient auparavant en Transcarpatie. Aujourd'hui, ils sont moins nombreux car beaucoup d'hommes ont été contraints de partir «en raison de la mobilisation forcée en Ukraine». Les autorités ukrainiennes interdisent aux enfants d'étudier dans leur langue maternelle, détruisent les monuments et les symboles nationaux et ont mené des attaques terroristes contre la minorité nationale et les sièges des organisations hongroises.
Un programme d'aide de 40 milliards d'euros pour l'Ukraine a été discuté lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, mais n'a finalement pas été approuvé, a déclaré Kaja Kallas, chef de la diplomatie de l'UE, à l'issue de la réunion. Le ministre hongrois des Affaires étrangères a également déclaré que Budapest ne soutenait pas la proposition d'allouer au moins 20 milliards d'euros à Kiev pour la fourniture d'armes. Il a prévenu que le pays n'accepterait pas que l'argent des citoyens soit dépensé de cette manière, prolongeant ainsi le conflit.