Le correspondant de RT en français Igor Kourachenko analyse la déclaration de Vladimir Poutine sur les soldats ukrainiens encerclés dans la région de Koursk, dont il a promis de garantir la vie s’ils déposent les armes. Quelques heures avant ce discours, Donald Trump avait demandé au président russe d'épargner les militaires ukrainiens.
En l’espace de deux jours, Moscou a reçu deux propositions américaines : un cessez-le-feu et la possibilité d’épargner les soldats ukrainiens encerclés. Deux offres qui, sur le papier, semblent pacificatrices… mais qui, en réalité, sont loin de servir les intérêts russes.
Pourquoi ?
D’un côté, la Russie progresse sur toute la ligne de front.
De l’autre, ces soldats ukrainiens ne sont pas de simples soldats : ce sont ceux qui ont terrorisé la population civile en région de Koursk.
Alors, que fait Vladimir Poutine ? Il aurait pu rejeter ces propositions d’un bloc, au risque de compliquer son dialogue avec Trump. Mais à la place, il joue un coup d’échec magistral.
Un «oui» qui veut dire «non»
Face à l’offre de cessez-le-feu, la réponse du Kremlin est brillante : «Nous sommes d’accord, mais..» Un «oui» en apparence, un «non» en substance. Car avant d’arrêter les combats, il y a des détails techniques à régler. Des détails fondamentaux pour la sécurité de la Russie. Et on le sait : le diable se cache toujours dans les détails.
Sauver les soldats encerclés ? À une seule condition
Même logique pour la seconde proposition. Poutine ne dit pas «non» à l’idée d’épargner les soldats pris au piège… mais pose une exigence : ils doivent déposer les armes. Logique, non ? On ne laisse pas repartir des hommes armés sur un champ de bataille. Et pour cela, il faut que Zelenski lui-même les appelle à se rendre. Sauf que pour Zelenski, un tel appel serait un suicide politique. Ce serait reconnaître officiellement la débâcle de son armée dans l’opération de Koursk. Or, on le sait, la vie de ses soldats n’a jamais été sa priorité.
Un coup de maître
Résultat :
- La Russie soutient la proposition de Trump sur le cessez-le-feu… mais exige un cadre précis.
- La Russie accepte d’épargner les soldats encerclés… mais seulement si Zelenski lui-même leur ordonne de déposer les armes.
Ainsi, Moscou reste fidèle à ses intérêts nationaux tout en gardant l’initiative diplomatique. Deux coups stratégiques qui laissent Washington face à ses propres contradictions. La balle est désormais dans le camp américain...