Bloomberg : Donald Trump demande à Vladimir Poutine d'être le médiateur dans les négociations sur le programme nucléaire iranien

Donald Trump a demandé au président Vladimir Poutine de jouer le rôle d'intermédiaire dans les négociations sur le programme nucléaire iranien, a rapporté Bloomberg citant des sources informées de la question. Ce sujet aurait été abordé lors des pourparlers russo-américains à Riyad.
Selon des sources de Bloomberg, la Russie pourrait aider l'administration américaine dans ses contacts avec l'Iran au sujet du programme nucléaire iranien et du soutien de Téhéran à des forces hostiles à Washington au Moyen-Orient. Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a indiqué à l'agence de presse américaine que «la Russie estime que les États-Unis et l'Iran devraient résoudre tous les problèmes par la voie des négociations». Il a ajouté que Moscou était «prête à faire tout son possible» pour y parvenir.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaei, a noté, en réponse à la question de savoir si la Russie avait proposé sa médiation, qu'il était «naturel» pour les pays de proposer leur aide. Compte tenu de l'importance de ces questions, «il est possible que de nombreuses parties fassent preuve de bonne volonté et soient disposées à contribuer à la résolution de divers problèmes», a-t-il souligné lors de sa conférence de presse du 3 mars.
Néanmoins, la possibilité de négociations reste encore floue étant donné que les contacts entre les États-Unis et l'Iran sont au point mort. Le président iranien Massoud Pezechkian a déclaré le 2 mars que le guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei, s'opposait aux négociations avec les États-Unis. Il a indiqué que même s'il pensait que les négociations étaient préférables, la décision finale relevait de l'opinion du guide suprême de l'Iran [ndlr : le guide suprême iranien a un rang supérieur à celui du président du pays, et c'est donc lui qui détermine généralement les politiques étrangère et intérieure de l'État islamique]. Début février, le guide suprême iranien a exprimé le même avis en soulignant qu'il ne serait ni intelligent, ni sage, ni honorable d'entamer de nouvelles négociations avec les États-Unis. «Négocier avec les États-Unis ne résoudra aucun des problèmes du pays», a-t-il ajouté.
Donald Trump, de son côté, après le début de son mandat présidentiel, a renouvelé la pression sur l'Iran. Il a notamment signé un décret le 4 février pour reconduire une «pression maximale» sur l'Iran, selon le service de presse de la Maison Blanche. Quelques jours plus tard, le président américain a noté dans une interview au New York Post qu'il préférait «conclure un accord non nucléaire avec l'Iran», plutôt que «bombarder» le pays.