Nord Stream : le Danemark autorise des travaux de préservation du gazoduc endommagé
L'agence danoise de l'énergie a annoncé ce 28 janvier avoir autorisé la filiale suisse de Gazprom, Nord Stream 2 AG, à effectuer des travaux d'entretien sur le gazoduc Nord Stream 2 en mer Baltique.
Les autorités danoises ont accordé à Nord Stream 2 AG, filiale de Gazprom, un permis pour des travaux de conservation sur une branche endommagée du gazoduc Nord Stream 2, a déclaré ce 28 janvier l'agence danoise de l'Énergie.
«Les travaux visent à préserver le gazoduc endommagé en installant des bouchons sur mesure à chaque extrémité ouverte de la conduite afin d'empêcher de nouvelles éruptions de gaz et l'introduction d'eau de mer oxygénée», a notamment expliqué l'agence. Les travaux devraient avoir lieu au cours du deuxième ou troisième trimestre 2025.
Le 26 septembre 2022, Nord Stream 1 et Nord Stream 2, les gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne via la Baltique et transportant la majeure partie du gaz russe vers l'Europe, ont subi plusieurs fuites de gaz, précédées d'explosions sous-marines. Un «acte de terrorisme international», avait dénoncé dans la foulée le président russe Vladimir Poutine.
Nord Stream et Nord Stream 2 «devraient être démantelés» estime Varsovie
Le 27 janvier, auprès de la BBC, le président polonais Andrzej Duda avait déclaré que les livraisons de gaz russe à l'Europe ne devraient «jamais» reprendre, et que les gazoducs «devraient être démantelés», même si Moscou et Kiev parvenaient à un accord de paix.
«C'est une menace du point de vue énergétique, du point de vue militaire, mais c'est aussi une menace économique énorme car cela signifie une domination de la Russie sur l'Europe au sens économique», avait affirmé le président de ce pays qui figure parmi les plus farouches opposants à ce gazoduc.
En juin dernier, le parquet fédéral allemand avait émis un mandat d'arrêt européen à l'encontre de l'un des individus suspectés d'être impliqués dans le sabotage de Nord Stream. Ce suspect vivait alors en Pologne, mais selon la presse allemande les autorités locales n'auraient pas réagi.