Ukraine : «Nous n’avons jamais demandé d’hommes et de troupes de combat», assure Dmytro Kouleba
Le chef de la diplomatie ukrainienne, qui appelle régulièrement l'Occident à davantage de soutien matériel, a déclaré que son pays n’avait pas demandé un déploiement de troupes étrangères. Une éventualité qui a émergé suite à des déclarations d’Emmanuel Macron fin février, au moment où la situation sur le terrain se tend pour les forces de Kiev.
«Nous n’avons jamais demandé d’hommes et de troupes de combat, nous sommes fiers de nos soldats», a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, lors d’une rencontre avec un groupe de médias internationaux, rapporte ce 20 mars le quotidien italien La Stampa. «Un pays sans munitions a réussi à libérer 50% des territoires occupés depuis le 24 février 2022», a-t-il affirmé, réitérant les appels de Kiev à davantage d’aide occidentale, tout particulièrement en munitions d’artillerie.
«Quand Macron a parlé d’envoyer des troupes en Ukraine, les dirigeants européens ont paniqué», a poursuivi le ministre ukrainien. «Macron voulait seulement dire qu’il y a l’hypothèse d’une formation des soldats ukrainiens directement en Ukraine, et non à l’extérieur comme c’est le cas actuellement», a-t-il également déclaré.
Le 26 février, le président français avait provoqué un tollé au sein des chancelleries occidentales, et suscité la réprobation quasi unanime des oppositions en France, après avoir déclaré à l’issue d’une réunion de soutien à l’Ukraine que l’envoi de troupes occidentales ne pouvait «être exclu». «Peut-être qu'à un moment donné – je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative – il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes», avait-il déclaré le 15 mars, à son retour de Berlin où il avait rencontré les dirigeants allemand et polonais.
«Tant que l'Ukraine tient, l'armée française peut rester en France», estime Zelensky
«Tant que l'Ukraine tient, l'armée française peut rester en France», avait déclaré le 11 mars le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’un entretien à la chaîne de télévision BFMTV et au quotidien Le Monde. Le président ukrainien affirmait alors que l’armée russe avait été «arrêtée».
«Selon les données reçues par les services russes de renseignement extérieur, un contingent est déjà en préparation pour être envoyé en Ukraine», a déclaré le 19 mars le directeur des services extérieurs russes (SVR), Sergueï Narychkine. «Au stade initial, cela représentera environ 2 000 personnes», a ajouté le responsable russe, affirmant que Paris serait préoccupé par le nombre croissant de Français tués en Ukraine. Nombre qui, selon lui, aurait «dépassé un seuil psychologiquement significatif». Des informations démenties par la France, le ministère français des Armées déclarant qu’elles relevaient «d’un recours systématique à la désinformation de masse largement employée par la Russie».
Le même jour, l’armée russe a revendiqué la prise du village d'Orlovka, dans le Donbass, marquant une nouvelle avancée russe suite à la prise d’Avdeïevka mi-février.