L’inquiétude grandit chez les gardiens de prison face à une vague d’attaques
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En raison du climat tendu dans les prisons françaises, les gardiens s'inquiètent pour leur vie. Plusieurs ont déjà reçu des menaces et exigent de la part du gouvernement plus de sécurité et une anonymisation des agents.
Depuis le 13 avril 2025, une vague d’attaques contre des prisons françaises a plongé les gardiens dans l’angoisse. Selon Le Figaro, 12 établissements, dont Toulon, Tarascon et Aix-Luynes, ont été visés par des incendies de véhicules, des tirs d’armes automatiques et des graffitis signés « DDPF » (Défense des Droits des Prisonniers Français).
Dans ce climat de peur, les témoignages des surveillants révèlent un quotidien marqué par l’insécurité et la menace. À Aix-Luynes, un gardien anonyme craint pour sa sécurité : « Je vérifie sous ma voiture chaque matin. Après l’incendie de celle d’un collègue, on vit dans la terreur. »
Multiplication des grèves
À Tarascon, où trois véhicules ont été brûlés le 16 avril, une surveillante raconte apeurée : « On reçoit des messages menaçants sur un groupe Telegram. Ils savent où on habite. Je ne dors plus. »
Ce canal DDPF, inconnu des renseignements, diffuse des accusations d’abus et promet des représailles, amplifiant l’inquiétude des 40 000 gardiens de prison sur l'ensemble du territoire français.
Une agente de Seine-et-Marne, visée par un cocktail Molotov à son domicile, a témoigné : « Je ne dis plus à mes enfants où je travaille. On est devenus des cibles. » Ces récits traduisent un sentiment d’abandon, malgré les promesses d’Emmanuel Macron de « traquer » les responsables.
Les syndicats, comme FO Justice, dénoncent une « guerre contre les surveillants » et exigent des mesures concrètes : anonymisation des agents, renforts de sécurité et sanctions sévères.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin attribue ces attaques à des narcotrafiquants, en réaction à la saisie record de 54 tonnes de cocaïne en 2024. Un projet d’isolement de 200 barons de la drogue dans des prisons ultrasécurisées dès l’été est en cours, mais pour les gardiens, c’est insuffisant.
« On est en première ligne, sans protection », lâche un surveillant de Toulon. Les grèves se multiplient, et l’enquête antiterroriste, bien que prioritaire, ne rassure pas. Les gardiens, hantés par la peur, redoutent une escalade.
