EN CONTINU - Victoire de la droite aux régionales
Après la victoire du Front National, arrivé en tête dans six régions sur 13 lors du premier tour des élections régionales, le parti n'a remporté aucune des régions. Sept régions vont aux Républicains et cinq aux Parti Socialiste.
Au niveau du nombre d'électeurs ayant voté, les listes de gauche ont enregistré, lors du second tour, un recul de 20,2% par rapport au dernier scrutin régional. La droite a, elle, progressé de 35,9%. Quant au FN, il réalise la plus grande percée électorale avec une progression de 170,6% du nombre de votants.
La Corse, treizième région, a elle choisi d'élire les autonomistes.
Dans son discours, Marion Maréchal-Le Pen a estimé qu'il n'y avait «pas de plafond de verre» pour le FN, abordant la progression du parti d'années en années. Elle estime aussi que les deux autres partis ont été «élus par defaut», et que ceux-ci ont «sabordé la démocratie». Enfin, elle a déclaré qu'il n'y aurait «pas de changement avec Christian Estrosi» dans la région où les deux candidats étaient concurrents.
"Tout aura été fait : calomnie, mensonge, clientélisme, vote communautaire..."
— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 13 Décembre 2015Dans son discours, Valérie Peresse, candidate des Républicains, a reconnu sa victoire en Ile-de-France. La seule région où l'incertitude subsiste est la Normandie, même si là aussi, une victoire des Républicains semble se dessiner.
Je sais que vous attendez désormais non pas des déclarations d’amour mais des preuves d'amour. Nous allons tout donner pour vous.
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 13 Décembre 2015En Normandie également, même si les résultats restent très serrés, Les Républicains sont toujours en tête des estimations. Sous réserve d'une confirmation des scores, cela ferait donc au total sept régions pour Les Républicains, et cinq pour le Parti Socialiste.
La tendance semble se confirmer pour Valérie Pecresse, qui arriverait en tête en Ile-de-France. Il s'agirait donc d'une sixième région qui tomberait dans les mains des Républicains.
Le leader du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a indiqué sur BFMTV : «nous sommes très nombreux à avoir pris en main des bulletins qui nous brûlaient les doigts». Il s’est dit «humilié», lui et «des milliers de consciences de gauche» d’avoir été contraint de voter pour des listes qui ne lui convenaient pas. Il a enfin dit que c’est l’extrême droite qui continuait à dominer les résultats de ce second tour.
L'élection présidentielle doit être l'heure du peuple contre l'oligarchie. #electionsregionales
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 13 Décembre 2015Florian Philippot, candidat FN qui se présentait en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, a estimé sur la chaîne BFMTV que son parti était, «en termes de score», le premier parti de France. Il a pointé du doigt le fait que les autres partis ont été obligés de faire des arrangements, ou même de se retirer pour l'emporter. Il a estimé que l'UMP et le PS faisaient campagne ensemble.
Selon une première estimation de BFMTV, Valérie Pécresse, des Républicains, serait pour l'instant en tête dans l'Ile-de-France, alors que les décomptes sont toujours en cours. Le score reste toutefois très serré puisqu'elle récolterait pour l'instant 44%, contre 42% pour Claude Bartolone, du PS.
#Regionales Pécresse l'emporte en Ile-de-France pic.twitter.com/6PHhhj3vHX
— France Info (@franceinfo) 13 Décembre 2015Le Premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a salué «un succès sans joie» pour la gauche. Déplorant le taux d'abstention, il estime qu'il faut lutter contre «l’adhésion au souverainisme xénophobe» et la «lepénisation de la République».
Lors du premier tour des élections, le taux d’abstention s'est élevé à 52%. Depuis, les responsables politiques, et même des simples habitants ont fait une campagne appelant les Français à se mobiliser pour aller voter au second tour.