Mort du petit Émile : nouveaux éléments
Plus de vingt mois après la disparition du petit Émile Soleil dans le village où il passait ses vacances chez ses grands-parents, l'enquête apporte de nouveaux éléments.
Émile Soleil, âgé de deux ans, a disparu du jardin de ses grands-parents au Haut-Vernet, un village des Alpes françaises, en juillet 2023. Neuf mois après sa disparition, ses restes ont été découverts par une randonneuse non loin du village.
Le 25 mars 2025, près d'un an après cette découverte, l'affaire a pris une tournure inattendue: la police a placé en garde à vue les grands-parents d'Émile, ainsi qu'un oncle et une tante du garçonnet. Ils ont été relâchés au bout de deux jours.
Où en est l'enquête aujourd'hui ? Le chef du service police-justice du Parisien, Damien Delseny, a déclaré que le dernier examen médico-légal du crâne a révélé que l'enfant a reçu un coup à la tête. L'expertise montre également que le corps a été déplacé dans un endroit protégé, à l'abri des regards, ce qui «donne une connotation plus criminelle à l'ensemble».
Bien que les membres de la famille aient été libérés, la théorie d'une implication familiale dans la mort du garçon n'a pas été rejetée.
«En réalité, il existe toujours deux options : 1. La famille "tient" parce qu'elle est totalement innocente et qu'il n'y a aucun secret. 2. Le drame intrafamilial de la mort du petit Émile est pour l'instant moins fort que les liens qui unissent la famille et qui permettent de maintenir l'omerta», commente Damien Delseny.
Un lien entre le suicide d'un prêtre et la mort d'Émile ?
Le prêtre Claude Gilliot, qui avait baptisé le petit Emile, s'est suicidé quelques jours avant la garde à vue des quatre membres de la famille d'Emile. Selon les médias, il était proche de la famille du petit garçon, mais les relations s'étaient détériorées après le tollé provoqué par la disparition d'Emile. Les proches de l'enfant auraient accusé le prêtre d'avoir fourni la photo d'Émile à la presse et cessé de fréquenter la chapelle où il officiait, obtenant même son éviction.
«J’en veux énormément à la famille du petit Émile, parce que je pense que tout est parti de chez eux», a déclaré Claudine Vandenbroucke, la soeur de Claude Gilliot, à qui le prêtre avait laissé une lettre d'adieu.
Malgré la coïncidence, l'enquête estime qu'il n'y a pas de lien direct entre la mort du petit garçon et le suicide du prêtre.
