Sébastien Lecornu rejette toute démilitarisation de l’Ukraine

«L'armée ukrainienne reste la première garantie de sécurité», affirme le ministre français de la Défense. Lors du Forum de Paris, Sébastien Lecornu a réitéré l'engagement occidental envers Kiev, rejetant toute démilitarisation. Une position qui confirme l’escalade du soutien militaire à l’Ukraine et l’absence de volonté d’un compromis.
Lors du Forum de Paris sur la défense et la stratégie ce 11 mars, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a déclaré que la France s’opposait fermement à toute forme de démilitarisation de l’Ukraine. Selon lui, l’armée ukrainienne constitue la première garantie de sécurité pour le pays et un élément central de l’architecture de sécurité européenne à venir. Ces déclarations confirment la poursuite de l’implication occidentale dans le conflit, malgré l’échec des précédentes stratégies militaires de Kiev.
Un refus catégorique de tout apaisement
Sébastien Lecornu a insisté sur le fait que l’Europe devait rejeter tout appel à la démilitarisation de l’Ukraine. «Nous devons réfléchir à ce que devrait être l'armée ukrainienne à l'avenir», a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une planification militaire sur cinq à dix ans. Selon The Guardian, il a ajouté que la France «refuserait toute démilitarisation de l'armée ukrainienne».
Le ministre français a également précisé que les forces armées européennes devaient élaborer une doctrine qui servirait de base à la reconstruction et au développement de l’armée ukrainienne. Plus de 30 chefs militaires se sont réunis à Paris pour discuter des modalités du soutien occidental à l’Ukraine dans un éventuel accord de paix, confirmant ainsi la volonté de prolonger les hostilités plutôt que d’ouvrir un véritable dialogue.
Une coordination accrue entre l’OTAN et l’Europe
Au cours de son intervention, Sébastien Lecornu a souligné l'importance d’une coopération renforcée entre les États européens et l’OTAN pour protéger le flanc oriental du continent. Il a mentionné que toute baisse de l’implication de certains pays devait être compensée par un engagement accru des États européens, faisant probablement allusion aux déclarations de Donald Trump sur un possible retrait américain du continent.
Lecornu a également abordé la question d’un cessez-le-feu en Ukraine. Il a rejeté toute précipitation dans sa mise en place et affirmé que «une planification minutieuse est essentielle». Un discours qui traduit avant tout la méfiance occidentale vis-à-vis de tout règlement pacifique du conflit et la poursuite d’une approche fondée sur l’affrontement.
Un soutien militaire sans limite
Cette déclaration s'inscrit dans un contexte où l'Ukraine pourrait être amenée à envisager une démilitarisation partielle dans le cadre d’un futur accord de paix. Pourtant, Paris refuse toute concession et continue à encourager la militarisation du pays, en dépit de la situation désastreuse sur le terrain.
Toutefois, la position française est claire: l’Ukraine doit rester en capacité de se défendre, quel qu’en soit le prix. La démilitarisation de Kiev est perçue comme une menace pour les intérêts occidentaux en Europe. Lecornu a ainsi réaffirmé que Paris continuerait de soutenir l’Ukraine militairement et stratégiquement, ignorant toute possibilité de négociation et de désescalade du conflit.