L'ambassade de Russie en Guinée équatoriale dément les «spéculations» du Monde sur la présence russe

L'ambassade de Russie en Guinée équatoriale dénonce un article anti-russe du Monde, accusant le journal de publier de fausses informations sur la présence militaire russe en Guinée équatoriale et insistant sur le caractère réciproque des relations russo-guinéennes, contrairement à l'influence française jugée «égoïste».
L'ambassade de Russie en République de Guinée équatoriale a critiqué le journal français Le Monde et l’Agence France-Presse, pour un article « visant la Russie et la Guinée équatoriale et reposant sur les spéculations de ses auteurs au sujet du séjour en Guinée de soldats de l’Africa Corps (Corps expéditionnaire russe) du ministère russe de la Défense ». Selon le communiqué, la publication française ne contenait « qu'un seul élément véridique », à savoir la présence d'instructeurs russes « pour aider ses forces armées à améliorer leur capacité de combat ».
« Tout le reste, des faits aux chiffres, n’a rien à voir avec la réalité », souligne le communiqué de l'ambassade, notant que l’idée qui sous-tend l'article est précisément « l’une des raisons pour lesquelles la France a récemment été contrainte de quitter de nombreux pays africains où aucune décision sérieuse n’a été prise sans son influence égoïste pendant des décennies ».
L'ambassade russe a également indiqué que la Russie appréciait la « coopération militaire avec tous les pays, y compris la Guinée équatoriale ». « Nous avons toutes les raisons de croire que cette coopération profite à ceux avec lesquels nous travaillons », ajoute le communiqué.
La Russie en Afrique « ne se rend pas là où elle n’est pas invitée » et ne fait que ce que ses hôtes lui demandent, « conformément aux accords qui sont invariablement mutuellement bénéfiques et profitables », affirme l'ambassade. « C’est en cela que la présence russe diffère fondamentalement de la présence française », conclut le communiqué.
La Russie coopère étroitement avec de nombreux pays africains. Le 23 avril, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, dans le cadre du forum international « Russie-Afrique : et après ? », a souligné que les relations russo-africaines étaient « en plein essor » et que la coopération entre Moscou et l'Afrique touchait différents domaines, y compris la lutte « contre les formes modernes de néocolonialisme ». Selon lui, il est important de créer des mécanismes « permettant d'établir des liens économiques et des services commerciaux internationaux qui échappent au contrôle de l'Occident ».