«Fils de chiens»: Mahmoud Abbas fustige le Hamas et exige la libération des otages à Gaza

Dans un discours télévisé, Mahmoud Abbas n'a pas mâché ses mots en parlant du Hamas. Il a qualifié les dirigeants du mouvement islamiste gazaoui de «fils de chiens» et exigé leur désarmement, la fin de leur contrôle sur Gaza et la remise des otages pour priver Israël de «prétextes» à la poursuite des offensives.

Le 23 avril 2025, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne (AP), a lancé une charge virulente contre le Hamas, l’accusant de prolonger la guerre à Gaza en retenant 59 otages israéliens, dont 24 seraient encore en vie.

Dans un discours télévisé à Ramallah, il a qualifié les dirigeants du Hamas de « fils de chiens » et exigé leur désarmement, la fin de leur contrôle sur Gaza et la remise des otages pour priver Israël de « prétextes » à poursuivre ses offensives.

Mahmoud Abbas tente de se positionner pour l'après conflit

« Livrez les otages et mettez fin à cette guerre d’extermination », a-t-il martelé, soulignant que le peuple palestinien payait le prix des violences. Cette prise de position, la plus dure de Mahmoud Abbas contre le Hamas, intervient alors que les frappes israéliennes, relancées le 18 mars après l’effondrement d’un cessez-le-feu, ont tué plus de 700 Palestiniens en un mois, portant le bilan à plus 51 000 morts depuis octobre 2023.

Le chef de l'Autorité palestinienne, dont le Fatah est en conflit avec le Hamas depuis la prise de Gaza par ce dernier en 2007, cherche à repositionner son mouvement au cœur des négociations sur l’avenir de l’enclave. Il a dénoncé les « services gratuits » offerts à Israël par le Hamas, qui, selon lui, justifient les « crimes » de l’occupation.

Le Hamas a riposté en qualifiant les propos de Mahmoud Abbas d’« offensants » et en mettant en doute sa « compétence ». Un porte-parole a accusé l’Autorité palestinienne de rejeter la responsabilité des « crimes israéliens » sur les Palestiniens, exacerbant les divisions.

Les négociations, menées par l’Égypte et le Qatar, proposent une trêve de 5 à 7 ans avec libération des otages contre un retrait israélien, mais le Hamas insiste sur une fin définitive du conflit, une condition rejetée par Benjamin Netanyahou.

Mahmoud Abbas, sous pression pour rétablir l’unité palestinienne, a aussi critiqué les tentatives israéliennes de déplacer les Gazaouis, les comparant à une « nouvelle Nakba ». Ses déclarations, bien que saluées par certains pour leur audace, risquent d’aliéner une partie de la population palestinienne, où le Hamas conserve un soutien populaire. Cette sortie illustre les tensions internes et l’urgence d’un accord pour stopper l’escalade.