Le G7 s'engage à «interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe»

Cliché pris à Oussinsk le 10 septembre 2011© Dmitry Lovetsky Source: AP
Cliché pris à Oussinsk le 10 septembre 2011 (image d'illustration).
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La Maison Blanche a annoncé le 8 mai dans un communiqué que les membres du G7 s'engagent à «interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe». Une décision qui risque de faire varier les prix de l'or noir.

C'est une décision qui risque d'avoir de nombreuses conséquences, notamment pour les Européens. Ce 8 mai, la Maison Banche a fait savoir dans un communiqué que le G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) «s'est engagé [...] à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe». Une mesure prise en raison de l'opération russe actuellement menée en Ukraine.

Une décision qui, selon l'exécutif étasunien, va «porter un coup dur à la principale artère irriguant l'économie de Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre [en Ukraine]».

De son côté, Viatcheslav Volodine, président de la Douma russe a fait savoir sur son compte Telegram : «La Grande Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, le Canada, les Etats-Unis, la France, le Japon ont reconnu les succès de l'opération militaire spéciale menée par les forces armées russes. C'est comme ça que l'on peut comprendre la déclaration adoptée aujourd'hui [le 8 mai] par les pays du G7 sur leur intention d'empêcher la victoire de la Russie en Ukraine.»

«Il est désormais clair pourquoi les initiatives proposées par notre président portant sur la sécurité ont été laissées sans réponse. La Russie a déjoué leurs plans visant à un élargissement de l'OTAN vers l'Est», a-t-il ajouté.

La Maison Blanche n'a, elle, pas précisé quels engagements avaient été pris par chacun des membres ni n'en a donné l'échéance.

Un dilemme pour certains pays européens

Mais si les Etats-Unis ne sont pas de grands importateurs de pétrole russe, dont ils ont d'ailleurs d'ores et déjà interdit l'achat, l'Union européenne (UE) reste elle très dépendante des hydrocarbures en provenance de Russie avec environ un quart de ses importations d'or noir.

Plusieurs pays européens avaient d'ailleurs vivement réagi à l'annonce faite le 4 mai par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, selon laquelle l'UE renoncera «dans les six mois» aux «livraisons russes de pétrole» et «à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année».

La Hongrie avait par exemple rejeté la proposition d'un embargo européen, arguant que cette mesure pourrait détruire «complètement la sécurité énergétique» du pays. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, avait expliqué dans une vidéo diffusé le 4 mai sur Facebook que le projet européen «ne [pouvait] pas être soutenu dans sa forme actuelle» et annoncé que le pays ne pouvait «pas voter pour».

Selon l'Agence internationale de l'énergie, 96% des importations annuelles de pétrole hongroises et de produits pétroliers provient de Russie.

De son côté, le ministre allemand de l'économie, Robert Habeck, avait déclaré le même jour lors d'une conférence de presse à Meseberg : «Nous ne pouvons pas garantir dans cette situation qu'il n'y aura pas de perturbations.» Mais visiblement, d'après la Maison Blanche, l'Allemagne a finalement décidé de courir ce risque.

Vers une nouvelle hausse des prix ?

Reste un sujet qui risque de cristalliser certaines tensions dans les pays concernés : celui du prix. Robert Habeck avait d'ailleurs prévenu que les tarifs pouvaient «également augmenter de manière significative sur une période de 180 jours».

L'annonce du projet européen avait d'ailleurs fait bondir le prix du baril de Brent de la mer du Nord à 110,14 dollars (+4,92%) et celui du West Texas Intermediate (WTI) américain à 107,81 dollars (+5,27%).

Des augmentations qui finiront par se répercuter sur les produits pétroliers dans le monde entier, faisant par exemple bondir le prix du litre de carburant à la pompe, et forçant certains pays, comme la France, à mettre en place des mesures de soutien pour réduire l'impact de ces hausses sur le pouvoir d'achat.

Lavrov dénonce un «vol»

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait rappelé le 1er mai que plus de 300 milliards d’euros d'actifs russes avaient été gelés dans le cadre des sanctions.

Il avait alors déclaré : «La majeure partie de cette somme provient des livraisons du gaz et du pétrole. Cela est devenu possible car la société Gazprom était obligée de conserver son argent dans des banques occidentales, en se conformant à vos règles. On a voulu "punir" la Russie, on a donc volé.»

C'est pour cette raison, selon Sergueï Lavrov, que Moscou avait pris des contre-mesures, comme notamment le paiement du gaz en roubles — sujet hautement problématique pour certains Etats européens. «Nous n’avons pas le droit, face à notre propre peuple, de laisser l’Occident continuer ainsi avec ses habitudes de voleurs», avait-il justifié.

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