«Marre que les politiciens de Washington contrôlent nos vies» : en meeting, Trump s'attaque à Biden
Dans l'Arizona, l'ancien président a frontalement attaqué l'administration Biden sur le plan économique, mais aussi sur sa gestion de la crise sanitaire. Mais il ne fera pas d'annonce sur une éventuelle candidature avant les élections de mi-mandat.
L'ancien président américain Donald Trump, qui n'a pas encore déclaré sa candidature à la présidentielle de 2024, a tenu son premier meeting de l'année devant une foule compacte à Florence dans l'Arizona le 16 janvier. L'ancien chef d'Etat en a profité pour ruer dans les brancards concernant l'administration Biden, dénonçant les politiques économiques «destructrices» du démocrate, la mise en place d'obligations vaccinale et la supposée persécution que subiraient ses partisans.
Citant l'inflation galopante, l'augmentation du prix de l'essence et les pénuries de nourriture et de biens de consommation, Donald Trump a ainsi déclaré que Joe Biden avait causé «plus de destruction que cinq présidents au cours de l'année écoulée» et que les Etats-Unis étaient en passe de devenir «une version à grande échelle du Venezuela». Une comparaison faisait référence à l'hyperinflation qui a frappé l'économie vénézuélienne au cours de la dernière décennie. «Notre pays est en train d'être détruit... ce n'est même pas croyable», a-t-il lancé à ses partisans.
L'ancien chef d'Etat s'est ensuite fermement prononcé contre de nombreuses mesures relatives au coronavirus – dont l'obligation vaccinale –, plusieurs semaines après s'être attiré l'ire de ses propres partisans en les appelant à se faire vacciner.
«On en a marre que les politiciens de Washington contrôlent nos vies. On en a marre des obligations», a-t-il tonné en référence à la politique sanitaire de l'administration Biden. «Les démocrates extrémistes veulent faire des Etats-Unis un pays communiste», a-t-il aussi lancé. «Ils détruisent et dévastent la vie des gens, licencient des Américains de leur travail, forcent des enfants innocents à grandir avec des masques [...] enferment les gens dans leurs maisons. [...] Je dis que c'est assez et que nous n'allons plus le supporter», a-t-il déclaré.
Plus tard dans son son discours, Donald Trump a ironisé sur le fait que Joe Biden avait fait du conseiller médical de la Maison Blanche Anthony Fauci, «le roi», ce qui a incité la foule à scander «Emprisonnez-le !».
«Nous avons gagné les élections. Nous avons largement gagné», réaffirme Trump
Comme lors de ses meetings précédents, Donald Trump a par ailleurs affirmé qu'il avait gagné la dernière élection présidentielle, marquée selon lui par une fraude massive. «Nous avons gagné les élections. Nous avons largement gagné. Nous ne pouvons pas les laisser s'en tirer à si bon compte», a-t-il lancé, assurant que que «de plus en plus d'informations» se faisaient jour prouvant que l'élection avait été «truquée et volée».
Donald Trump a également critiqué la commission d'enquête démocrate sur l'intrusion au Capitole de Washington le 6 janvier 2020, qualifiée de «de valets politiques». L'ancien président a également attiré l'attention sur les allégations selon lesquelles l'émeute aurait été orchestrée par des agents fédéraux ou des informateurs du FBI présents dans la foule, une assertion notamment rapportée par le média pro-Trump Revolver News, et à laquelle le FBI a refusé de répondre devant le Sénat.
Des dizaines de partisans de Donald Trump sont toujours détenus à Washington sans avoir eu droit à un procès. Jusqu'à présent resté silencieux sur leur sort, Donald Trump a eu un mot pour eux lors de ce meeting. «Ils libèrent de dangereux criminels de prison, mais les accusés du 6 janvier vivent l'enfer. Ils sont traqués comme les pires animaux. Les prisons sont sales et dégoûtantes. Nous devrions les aider à se défendre», a-t-il déclaré.
En conclusion de ce rassemblement qui ressemblait à s'y méprendre à un meeting de campagne, Donald Trump a lancé : «En 2024, nous allons reprendre la Maison Blanche.». L'ancien président avait déjà déclaré qu'une annonce officielle concernant son éventuelle candidature interviendrait «probablement» après les élections de mi-mandat de novembre prochain.