Suivez en direct le discours annuel de Vladimir Poutine devant l'Assemblée fédérale
Face aux députés et sénateurs, le chef d'Etat russe prononce son discours annuel, habituellement centré sur le développement économique. Cette année, la politique étrangère russe risque d'être à l'ordre du jour compte tenu du contexte international.
C'est la fin du discours annuel de Vladimir Poutine.
Achevant son discours par un mot sur la santé, Vladimir Poutine a rappelé que «personne ne savait à quel malheur nous serions confronté» avant la pandémie de Covid-19, mais que «notre pays dispose d'un potentiel gigantesque sur le plan de la santé et de l'industrie». «Nous continuerons à travailler ensemble pour parvenir aux objectifs que nous nous sommes fixés», a-t-il conclu, avant que résonne l'hymne russe.
«Nous avons fait beaucoup pour arrêter les conflits en Libye, en Syrie, pour faire cesser les combats dans le Haut-Karabagh» en Arménie, a-t-il ajouté.
Le président a déploré que les attaques contre la Russie soient devenues «une sorte de sport». «Nous allons déterminer nous-mêmes nos lignes rouges», a-t-il prévenu.
«Certains pays ont pris une habitude indécente : pour la moindre raison – et le plus souvent sans la moindre raison – ils bousculent la Russie», remarque le président russe, estimant que cela était devenu «une sorte de sport». Jugeant que son pays faisait preuve d'une «réserve exemplaire» en ne répondant «pas du tout, non seulement aux activités inamicales, mais aussi à la flagrante impudence», il a souligné : «Nous souhaitons avoir de bonnes relations avec tous les participants aux échanges internationaux.» C'est alors que Vladimir Poutine a cité le Livre de la jungle de Rudyard Kipling : «Ils bousculent la Russie, ici et là, sans la moindre raison. Bien évidemment, autour d’eux, tout comme autour de Shere Khan, fayotent de petits chacals, exactement comme Kipling l’a décrit. Ils hurlent en chœur pour plaire à leur souverain.»
Auteur: RT FranceVladimir Poutine a évoqué «la tentative de coup d'Etat en Biélorussie [contre le président Alexandre Loukachenko], des faits flagrants que l'Occident ne condamne pas, qu'il fait semblant de ne pas voir».
Bifurquant sur la politique internationale, le président russe explique qu'«il y a des intérêts que nous protégeons dans le cadre du droit international, comme tous les pays». «Si quelqu'un refuse de le comprendre et adopte un ton hautain, la Russie saura protéger sa position. Certains se sont habitués à la pratique des sanctions illégales contre l'économie», une pratique de pays visant à «imposer leurs volontés aux autres» qui «devient quelque chose de dangereux», a-t-il déploré dans une allusion aux sanction américaines.
«L'Etat doit donner un soutien direct aux familles avec enfants qui sont dans une situation difficile», a expliqué le chef de l'Etat russe, promettant une aide financière dès le 1er juillet aux enfants de parents célibataires, ou encore un versement de 10 000 roubles (108 euros) aux enfants entrants à l'école.
A propos de l'économie russe, le président a demandé au «gouvernement de former les conditions de long terme qui permettront, avec l'aide de mécanismes de marché, des prix prévisibles», sur fond de hausse des prix alimentaires ces derniers mois. Vladimir Poutine a cependant exclu un contrôle artificiel des prix, afin d'éviter des conséquence économiques catastrophiques, rappelant les années 1980, à l'époque soviétique, où les «étals étaient vides».
Comme chaque année, Vladimir Poutine tient ce 21 avril son discours devant l'Assemblée fédérale. L'occasion pour lui de dresser le bilan de l'année écoulée devant les parlementaires russes et d'annoncer les grands axes de sa politique pour l'année à venir. Cette prise de parole sera cette année particulièrement suivie en Occident tant le contexte international est marqué par les tensions en Ukraine et la récente crise diplomatique entre Prague et Moscou.