France, Etats-Unis, Russie, Iran : journée chargée à l'ONU pour l'ouverture de l'Assemblée générale
La 75e Assemblée générale de l'ONU ouvre ses portes pour une session virtuelle historique, en raison de la pandémie de Covid-19. Dans un contexte international sous haute tension. La France, les Etats-Unis et la Russie doivent chacun s'exprimer.
«Le multilatéralisme n'est pas seulement un acte de foi, c'est une nécessité opérationnelle», a appuyé Emmanuel Macron, appelant à ne plus se «contenter d'un multilatéralisme des mots».
«Le multilatéralisme contemporain» doit associer les ONG, les entreprises ou les citoyens, selon le chef d'Etat français.
Pour cultiver l'esprit de coopération entre acteurs de «bonnes volontés», le chef de l'Etat donne rendez-vous au troisième Forum de la paix de Paris, le 12 novembre.
Emmanuel Macron appelle à faire preuve d'humanité sur la question migratoire pour mettre fin aux «trafics d'êtres humains».
«L'Afrique sera, avec l'Europe, le moteur de cette redéfinition des termes de la mondialisation», a assuré Emmanuel Macron. «Le G20 sera décisif sur le moratoire de la dette», a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron estime que la mondialisation «a été remise en cause par la crise financière, le retour des peuples, des consciences nationales, la pandémie ou par la crise profonde des classes moyennes occidentales qui [...] ont douté de la mondialisation heureuse».
«Nous devons protéger les biens qui nous sont communs», a aussi déclaré Emmanuel Macron. Il a malgré tout averti que les objectifs des Accords de Paris «ne pourront pas être atteints». Il souhaite que l'Europe parvienne à un accord pour se donner l'objectif d'atteindre «la neutralité carbone d'ici 2050».
Le chef d'Etat français craint que la situation en Biélorussie crée un «risque d'une nouvelle fracture sur notre continent». «Le courage du peuple biélorusse force l'admiration de nous tous, nous sommes à ses côtés», a-t-il appuyé. «Toute intervention extérieure doit être évitée», a-t-il assuré. Emmanuel Macron souhaite une médiation avec l'OSCE.
En évoquant le conflit israélo-palestinien, Emmanuel Macron a dit ne pas «croire à une paix qui se construira sur l'hégémonie ou l'humiliation, quand bien même celle-ci serait compensée par de l'argent». «On ne compense pas l'humiliation d'un peuple par de l'argent», a-t-il poursuivi.
Le président français a réaffirmé «tout son soutien au peuple libanais». «Le Liban est un trésor pour l'humanité toute entière», a-t-il ajouté.
«La démocratie et la lutte contre le terrorisme vont de pair», a déclaré Emmanuel Macron, en évoquant l'opération Barkhane au Mali.
Emmanuel Macron «redit à la Russie la nécessité que toute la lumière soit faite sur la tentative d'assassinat contre un opposant politique [Alexeï Navalny] à l'aide d'un agent neurotoxique».
Biélorussie, affaire Navalny, sanctions unilatérales des Etats-Unis contre l'Iran ou le Venezuela, guerres et conflits : alors que les tensions s'accumulent sur la scène internationale, les différents chefs d'Etat du monde ont l'occasion de faire entendre leur voix à la tribune (virtuelle) de l'ONU dès ce 22 septembre. L'Assemblée générale de l'organisation des Nations unies ouvre en effet ses portes comme chaque année pour plusieurs jours. Cette édition s'annonce d'ores et déjà exceptionnelle, notamment au vu des mesures prises contre l'épidémie de coronavirus, raison pour laquelle les prises de parole se feront à distance.
A l'occasion de cette première journée de discours, à suivre en direct sur RT France, sont notamment prévus des discours de Jair Bolsonaro (Brésil), Donald Trump (Etats-Unis), Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Xi Jinping (Chine), Miguel Diaz-Canel (Cuba), Vladimir Poutine (Russie), Hassan Rohani (Iran) et Emmanuel Macron (France).