La «troïka» Russie-Iran-Turquie est la plus à même de résoudre la crise syrienne, affirme Lavrov
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Estimant que la coopération trilatérale entre Moscou, Téhéran et Ankara était la plus efficace pour gérer le dossier syrien, le ministre russe des Affaires étrangères a annoncé la création d’une feuille de route conjointe pour sortir de la crise.
«Le format le plus efficace [pour gérer la crise syrienne] est celui que vous voyez aujourd’hui. Ce n’est pas une tentative de faire de l’ombre aux tentatives de nos partenaires, c'est seulement l’affirmation d’un fait» a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov après une réunion avec ses homologues turc et iranien, Mevlüt Cavusoglu et Mohammad Javad Zarif, à Moscou le 20 décembre.
Malheureusement, le Groupe international de soutien à la Syrie a échoué dans son rôle de forcer toutes les parties à respecter leurs obligations
En comparaison, Sergueï Lavrov a mentionné l’échec d’autres initiatives comme le Groupe international de soutien à la Syrie, qui a selon lui «échoué à forcer toutes les parties à respecter leurs obligations» en matière de cessation des hostilités ou de lancement d’un processus politique.
Défense russe : #Moscou, #Ankara et #Téhéran prêts à être garants de la résolution de la crise syrienne https://t.co/zmBU5wC0S8pic.twitter.com/wjuJT2Yzz8
— RT France (@RTenfrancais) 20 décembre 2016
«La Russie, l’Iran et la Turquie ont récemment pris des mesures coordonnées qui ont permis l’évacuation, en toute sécurité, de la majorité de la population civile d’Alep-Est avec le soutien du Comité international de la Croix rouge et de l’Organisation mondiale de la santé», a-t-il souligné, ajoutant que Moscou, Téhéran et Ankara, avaient ébauché un document visant à améliorer la situation en Syrie.
«Ce document confirme le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Syrie», a déclaré le ministre russe, appelant au «réveil du processus politique pour mettre fin au conflit syrien».
De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a insisté sur la nécessité d’étendre le cessez-le-feu à l’ensemble du pays. «Aujourd’hui nous parlons de cessez-le-feu et le cessez-le-feu doit être mis en place dans toute la Syrie», a-t-il assuré, précisant que la mesure ne s’appliquait pas aux groupes terroristes comme Daesh ou le Front al-Nosra, récemment rebaptisé Front Fatah al-Sham.
Quant au ministre Iranien Mohammad Javad Zarif, il a estimé que les trois pays devaient unir leurs efforts contre ces mêmes groupes terroristes et leurs alliés : «Nous devons aussi séparer ces groupes d’autres formations en Syrie. C’est la première, très importante et nécessaire étape pour créer les conditions d’un cessez-le-feu permanent en Syrie.»