Israël cible des scientifiques nucléaires iraniens : des familles entières décimées

Depuis le 13 juin, Israël a mené une série de frappes ciblées contre des scientifiques du nucléaire iranien, tuant plusieurs experts et membres de leurs familles. L’opération, baptisée « Rising Lion », vise à enrayer un programme jugé menaçant.
Des figures majeures du programme nucléaire iranien, ainsi que plusieurs membres de leurs familles, ont été tuées dans une série de frappes israéliennes menées depuis le 13 juin. Selon l’armée israélienne, cette opération, qualifiée de réponse à une « menace existentielle », visait à entraver l’avancée du présumé « programme nucléaire militaire » iranien. Téhéran nie chercher à développer des armes nucléaires.
Parmi les victimes figurent neuf experts « identifiés » par Israël comme des présumés « acteurs clés » du projet nucléaire : Fereydoun Abbasi (ingénieur nucléaire), Mohammad Mahdi Tehranshi (physicien), Akbar Motalebi Zadeh (ingénieur chimiste), Saeed Barji (spécialiste des matériaux), Amir Hassan Fakhahi (physicien), Abd al-Hamid Minoushehr (expert en physique des réacteurs), Mansour Asgari (physicien), Ahmad Reza Zolfaghari Daryani (ingénieur nucléaire), Ali Bakhouei Katirimi (mécanicien).
Enfants, femmes, chercheurs : la cible est familiale
Le 21 juin, les médias iraniens ont rapporté la mort d’Isar Tabatabai Qomsheh, ingénieur dans des projets nucléaires sensibles, tué à son domicile avec son épouse, Mansoureh Haji Salem.
Le 23 juin, une frappe a visé la maison du physicien Seyyed Mostafa Sadati-Armaki, à Téhéran. Lui, sa femme Fahimeh Moqimi, leurs trois enfants – Rehyane (15 ans), Fatemeh (8 ans), Ali (5 ans) – ainsi que ses beaux-parents ont été tués.
Le lendemain, le savant Seyyed Mohammad Reza Seddighi Saber a été abattu dans la maison de son père. Son fils de 17 ans avait été tué quelques jours auparavant dans un autre raid à Téhéran.
Ces tueries s’inscrivent dans le cadre de l’opération « Rising Lion », lancée par Israël dans la nuit du 12 au 13 juin. Les frappes ont visé des installations nucléaires et militaires dans plusieurs villes, dont Téhéran, Natanz et Hamedan. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé que cette campagne visait à empêcher l’Iran d’atteindre un « point de non-retour » dans le développement de sa bombe atomique.