Israël approuve une barrière high-tech à la frontière jordanienne

Israël va construire une barrière high-tech de 425 km le long de sa frontière jordanienne, débutant en juin 2025 pour 1,4 milliard de dollars. Ce projet vise à renforcer la sécurité et accompagner le développement de la vallée du Jourdain. Il suscite des débats sur son impact régional et les relations avec la Jordanie.
Le 18 mai 2025, le cabinet de sécurité israélien a approuvé la construction d’une barrière de sécurité high-tech le long de la frontière avec la Jordanie, un projet ambitieux porté par le ministre de la Défense, Israël Katz.
Ce système de défense multicouche, long de 425 kilomètres, s’étendra de Hamat Gader, près du plateau du Golan, jusqu’au sud de la mer Morte. Les travaux, prévus pour débuter en juin 2025 et s’achever d’ici trois ans, coûteront 5,2 milliards de shekels (environ 1,4 milliard de dollars). L’objectif est de renforcer la sécurité face aux menaces potentielles, notamment le trafic d’armes et les infiltrations.
Des relations de plus en plus tendues entre Amman et Tel-Aviv
La barrière intégrera des technologies avancées, incluant des capteurs, des caméras thermiques, des drones et des systèmes de détection automatique, similaires à ceux déployés à la frontière avec Gaza. Elle vise à protéger la vallée du Jourdain, une région stratégique, tout en accompagnant un plan de développement national.
Ce dernier prévoit la création de nouvelles villes, de centrales nucléaires et d’écoles préparatoires pré-militaires pour renforcer la présence israélienne dans cette zone. « Cette barrière garantira notre sécurité tout en affirmant notre emprise sur la vallée », a déclaré un officiel israélien.
Ce projet s’inscrit dans un contexte régional tendu, marqué par le conflit Hamas-Israël et les opérations en cours à Gaza. Malgré le traité de paix de 1994 avec la Jordanie, cette frontière reste sensible en raison de sa proximité avec la Cisjordanie occupée.
Certains craignent que la barrière ne complique les relations bilatérales, bien qu’Israël insiste sur son caractère défensif. L’annonce a provoqué des réactions contrastées. Des soutiens israéliens saluent une mesure nécessaire, tandis que des critiques, notamment palestiniennes, dénoncent une nouvelle restriction à la liberté de mouvement. Ce projet prolonge la politique israélienne de sécurisation, après les barrières érigées avec l’Égypte et la Cisjordanie.