Guerre en Ukraine : «La paix n'est pas actuellement dans les plans de nos adversaires» selon Lavrov
Dans une interview publiée ce 1er novembre dans le quotidien truc Hürriyet, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a évoqué le conflit ukrainien. Le ministre a notamment constaté l'absence de volonté de règlement politique de la crise à Kiev et chez ses soutiens occidentaux.
Ce 1er novembre, le quotidien turc Hürriyet a publié une interview du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Il a attiré l'attention sur le conflit en Ukraine, déclarant que la paix n'était «pas dans les plans» de Kiev et de ses soutiens occidentaux, ce qui, à ses yeux, ne laissait «aucune chance» à une médiation de la Turquie.
«Pour l'instant, la paix n'est pas dans les plans de nos adversaires. La réponse de l'Ukraine à l'initiative de paix lancée par le président Vladimir Poutine en juin de cette année a été l'invasion de la région de Koursk par l'armée ukrainienne» a déclaré le ministre russe, commentant les perspectives de médiation turque dans le règlement du conflit russo-ukrainien.
«Washington et ses alliés soutiennent pleinement Kiev et discutent de la possibilité d'utiliser des missiles occidentaux à longue portée pour frapper la Russie en profondeur. Dans un tel contexte, les efforts de médiation de n'importe quel pays, la Turquie y compris, n'ont pratiquement aucune chance d'aboutir», a-t-il poursuivi.
Sergueï Lavrov a indiqué que la Russie «apprécie hautement les efforts de la Turquie pour résoudre la crise ukrainienne», tout en notant qu'Ankara poursuivait sa coopération militaro-technique avec Kiev, ce qui rend Moscou «perplexe» quant aux déclarations des autorités turques sur leur volonté de contribuer à la résolution de la crise ukrainienne.
«La Russie est ouverte à un règlement politique. Il ne devrait pas s'agir d'un cessez-le-feu temporaire, mais de mettre fin au conflit en éliminant ses causes profondes. Il s'agit notamment de l'expansion de l'OTAN vers l'Est, de la création de menaces pour les intérêts vitaux de la Russie en matière de sécurité et des infractions par le régime de Kiev aux droits des Russes et des résidents russophones de l'Ukraine», a résumé le diplomate.
Conflit en Ukraine : «Pour l'instant, ni Erdogan ni personne d’autre ne peut jouer le rôle de médiateur»
Début juillet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déclaré qu'étant donné que Kiev rejetait tout dialogue avec Moscou, personne ne pouvait devenir médiateur entre la Russie et l'Ukraine pour résoudre le conflit.
«Pour l'instant, il est vrai que [Erdogan] ne peut pas [être médiateur], car l'Ukraine rejette tout dialogue avec la Russie - avec ou sans médiateur. L'Ukraine a résolument rejeté le plan de paix de Poutine», avait-t-il expliqué.
«Par conséquent, pour l'instant, ni Erdogan ni personne d’autre ne peut jouer le rôle de médiateur», avait insisté Peskov.
Parallèlement, selon les déclarations de Vladimir Poutine lors d'un discours au ministère russe des Affaires étrangères en juin, «de nombreux hommes politiques occidentaux ont proposé leur médiation» en vue de parvenir à une résolution politique du conflit en Ukraine.