Au moins 109 morts dans des raids israéliens sur le nord de la bande de Gaza à Beit Lahiya
Une frappe israélienne sur un immeuble résidentiel à Beit Lahiya a fait au moins 109 morts, dont 25 enfants. Tsahal multiplie ses opérations dans le nord de l'enclave palestinienne pour empêcher le Hamas de reconstituer ses forces.
Le bilan ne cesse de s'alourdir après les terribles frappes de l'aviation israélienne sur le nord de la bande de Gaza le 28 octobre à Beit Lahia. Pour l'heure, au moins 109 victimes dont 25 enfants et une quarantaine de corps se trouvent toujours sous les décombres.
Selon le bureau des médias du gouvernement de l'enclave palestinienne, «l’armée d’occupation» a commis cette attaque tout en «sachant que le bâtiment résidentiel qu’elle visait abritait plus de 200 civils déplacés, dont une majorité d’enfants et de femmes, qu’elle avait chassés de leurs quartiers civils».
Le Hamas pointe du doigt le silence complice des dirigeants arabes
Les médias ont également appelé la communauté internationale à condamner ces frappes et à envoyer en urgence de l'aide humanitaire et médicale pour apporter des soins aux blessés.
Selon Al-Mayadeen, le Hamas a réagi à ce raid en critiquant le silence de la communauté internationale et notamment celui des dirigeants arabes. «L’ennemi a commis un nouveau massacre épouvantable contre notre peuple, et le nord de Gaza subit une campagne de nettoyage ethnique et de déplacement systématique», a dénoncé le Hamas dans un communiqué après l’attaque.
Depuis le 6 octobre dernier, l'armée israélienne intensifie ses efforts de guerre sur le nord de l'enclave palestinienne, notamment vers le camp de Jabaliya et à Beit Lahiya, afin d'empêcher le Hamas de reconstituer ses forces. Le mouvement palestinien, bien que subissant de nombreuses pertes militaires, arrive toujours à recruter de nouveaux membres et reste populaire dans de nombreux pans de la société civile palestinienne.
Le 20 octobre, une frappe de l’armée israélienne avait déjà fait au moins 73 morts dans une zone résidentielle de Beit Lahiya, ville de 89 000 habitants où, comme dans le reste du nord de la bande de Gaza, les secouristes disent ne plus pouvoir travailler.