Macron au Groenland : une visite stratégique face aux convoitises américaines
Le président français effectue ce 15 juin une visite au Groenland, territoire autonome rattaché au Danemark et au cœur des convoitises américaines. Emmanuel Macron visitera un centre de recherche climatique ainsi que la centrale hydroélectrique de Buksefjord.
Deux jours après avoir déclaré, lors du sommet international sur l’océan, que « les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland », le président français Emmanuel Macron est arrivé, ce 15 juin, au Groenland.
Ce territoire autonome, rattaché au royaume du Danemark, possède un sous-sol riche en ressources stratégiques. Sa position géographique en fait également un point névralgique, très convoité par l’administration américaine.
En effet, le président américain Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises qu’il était déterminé à prendre possession de ce territoire « d’une manière ou d’une autre », invoquant un impératif de « sécurité nationale », en raison de sa richesse en ressources minières.
Une visite inédite au Groenland
Il s’agit de la toute première visite d’un président français au Groenland, vaste territoire autonome sous tutelle danoise. « J’y vais pour dire : on est là. On est prêts à se réinvestir, pour qu’il n’y ait pas de prédation », a déclaré Emmanuel Macron, en référence aux ambitions américaines d’annexion.
Située au centre de routes maritimes directes, la géographie de l’île pourrait, avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, en faire un passage bien plus avantageux pour le commerce international que le canal de Suez ou celui de Panama.
De plus, la fonte progressive des glaces facilite l’exploitation des gisements de terres rares. Les sous-sols du Groenland regorgent de ces minerais stratégiques, dont les réserves sont estimées à 36 millions de tonnes. Ces terres rares sont devenues indispensables à la fabrication des batteries électriques et à de nombreuses technologies de pointe.