Mayotte : Macron annonce un plan de refondation de 3,2 milliards d’euros
© Facebook / Mayotte la 1ère
Le président français Emmanuel Macron a entamé, ce 21 avril, une tournée de cinq jours dans l’océan Indien. Première étape, l’île de Mayotte, toujours en attente d’une reconstruction concrète quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido.
L’avion présidentiel a atterri dans la matinée à l’aéroport de Dzaoudzi, marquant le retour du chef de l’État sur l’île après sa visite de décembre 2024. À l’époque, son déplacement avait été marqué par des tensions, certains habitants l’ayant vivement interpellé sur la lenteur de la réponse gouvernementale. Une phrase prononcée par Emmanuel Macron — « Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde » — avait alors suscité une vive polémique.
Une visite pour « accélérer » la reconstruction
Pour cette nouvelle visite, Emmanuel Macron a consacré sa première journée à Mayotte. Dès sa descente d’avion, il a salué la résilience des Mahorais face aux difficultés, déclarant être là pour « faire le constat de ce qui est bien fait, pas assez bien fait, donner un coup d’accélérateur et donner le cap des prochains mois ».
Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, dont Manuel Valls (Outre-mer), Annie Genevard (Agriculture), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed Soilihi (Francophonie), il a rencontré élus et habitants avant de prendre la parole à l’assemblée départementale. C’est là qu’il a annoncé un plan de « refondation » doté d’une enveloppe de 3,2 milliards d’euros sur six ans (2025-2031).
Ce financement inclura des fonds nationaux, européens et des contributions de bailleurs internationaux, avec des clauses de revoyure permettant une réévaluation régulière, a-t-il précisé.
Un Conseil des ministres en plein vol
Dans la soirée, Emmanuel Macron devait présider un Conseil des ministres en visioconférence depuis son avion, à destination de La Réunion. À l’ordre du jour : l’adoption du projet de loi-programme « refondation » pour Mayotte. Ce texte devrait être présenté au Parlement d’ici l’été. « Je suis lucide, ce n’est pas un texte de loi qui réglera la situation », a-t-il concédé.
