Ramaphosa encourage les pays BRICS+ à investir dans l'industrialisation de l'Afrique
Le président sud-africain encourage les pays BRICS+ à investir massivement dans les infrastructures africaines afin d’industrialiser le continent et libérer son potentiel économique et commercial.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé les pays BRICS+ à soutenir les efforts d'industrialisation de l'Afrique en vue d’étendre son empreinte commerciale mondiale. Le continent offre, selon lui, un immense potentiel de croissance, qui ne peut être réalisé que grâce à des investissements stratégiques.
S'exprimant le 21 octobre à la veille du sommet des BRICS à Kazan, en Russie, Ramaphosa a invité les pays BRICS+ à s’associer aux nations africaines pour développer les infrastructures clés : routes, ports, chemins de fer, systèmes énergétiques et réseaux de télécommunications.
Outre le développement des infrastructures, le chef d’État sud-africain a souligné la nécessité d’un soutien «ciblé» au développement des compétences locales et aux petites entreprises, notamment celles détenues par des femmes. «L’Afrique abrite une population jeune, connectée au numérique et de plus en plus urbanisée», a notamment déclaré Cyril Ramaphosa, arrivé à Kazan plus tôt dans la journée.
Du 22 au 24 octobre, Kazan accueille le sommet des BRICS+, évènement majeur se déroulant sous la présidence russe. Outre les dirigeants des BRICS+, 38 pays alliés et partenaires, dont le Venezuela, ont été invités à y participer. 32 pays ont confirmé leur participation, et 24 chefs d’État assistent personnellement à cet évènement.
Libérer le potentiel de la ZLECAf
Le chef d’État sud-africain a souligné, par ailleurs, la nécessité des investissements collaboratifs et substantiels pour libérer tout le potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qu'il a décrite comme «une force motrice pour le commerce, l'investissement et la croissance industrielle à travers le continent».
La ZLECAf, vaste zone de libre-échange couvrant la majeure partie de l’Afrique, a été créée en 2018. Avec 43 États membres et 11 signataires supplémentaires, il s’agit de la plus grande zone de libre-échange en termes de nombre de membres après l’Organisation mondiale du commerce, et de la plus grande en termes de population et de taille géographique, englobant 1,3 milliard de personnes sur tout le continent.
Ramaphosa a également salué les efforts du Forum des affaires des BRICS pour accroître et diversifier le commerce et les investissements, soulignant le potentiel du groupe à susciter des «changements significatifs» dans l'économie mondiale. L’Afrique du Sud est «prête à jouer son rôle dans la réalisation du potentiel économique des BRICS», a-t-il assuré.
«L’expansion historique des BRICS crée de nouvelles opportunités pour favoriser une coopération commerciale et de développement solide», a déclaré Cyril Ramaphosa, notant que le groupe représentait désormais 43% de la population mondiale, 27% du PIB mondial et un cinquième des exportations mondiales.
Les BRICS furent créés par la Russie en 2006. Actuellement, neuf pays sont membres de l'association : le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, et l'Afrique du Sud, ainsi que l'Iran, l'Égypte, les Émirats arabes unis et l'Éthiopie. Plus de 30 pays, dont la Turquie, membre de l'OTAN, ont demandé à y adhérer.