Vladimir Poutine reçoit à Moscou le ministre iranien des Affaires étrangères

Le président russe a reçu Abbas Araghtchi. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte de renforcement des relations bilatérales entre la Russie et l’Iran. Au programme des discussions : le partenariat économique et sécuritaire, mais aussi la question sensible du nucléaire iranien, au cœur de tensions persistantes entre Téhéran et Washington.

Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a reçu le 17 avril au Kremlin le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, en déplacement officiel à Moscou. Selon la déclaration du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cette rencontre s’inscrit dans un cadre diplomatique visant à renforcer les relations stratégiques entre Moscou et Téhéran, dans un contexte géopolitique tendu.

La rencontre a réuni plusieurs figures clés des relations russo-iraniennes. Côté russe, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ainsi que l’assistant présidentiel Iouri Ouchakov, ont participé aux discussions. Du côté iranien, l’ambassadeur de la République islamique en Russie, Kazem Jalali, accompagnait le ministre, comme le confirme le communiqué officiel de la présidence russe publié le même jour.

Négociations nucléaires et coordination diplomatique

La diplomatie iranienne a précisé que cette visite servait aussi à évoquer l’état des négociations entre l’Iran et les États-Unis concernant le dossier nucléaire. Abbas Araghtchi doit rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov dès le lendemain, pour approfondir le sujet. Les deux pays ont également abordé la situation en Syrie et la coordination des actions à l’ONU.

Une coopération renforcée face aux pressions occidentales

Le ministre Araghtchi portait un message personnel d’Ali Khamenei à Vladimir Poutine, dans un contexte où l’Iran fait face à une pression croissante concernant son programme nucléaire. Les États-Unis ont récemment intensifié leur présence militaire dans la région, menaçant à plusieurs reprises l’Iran de représailles.

La position de la Russie reste claire : toute frappe militaire contre l’Iran est jugée « illégale et inacceptable » par le Kremlin. Cette ligne est réaffirmée régulièrement par les autorités russes, qui appellent à des solutions diplomatiques stables et équilibrées.

Cette visite confirme une nouvelle fois la proximité stratégique entre la Russie et l’Iran face aux pressions extérieures, notamment occidentales. Le dialogue ouvert entre les deux pays témoigne d’une volonté commune de consolider un axe de coopération indépendant.