«La menace russe» détourne l'attention des Européens de leurs propres problèmes

Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, a accordé une interview au journaliste français André Bercoff dans laquelle il insiste que la propagande antirusse en Occident n'est nécessaire que pour détourner l'attention des Européens de leurs propres problèmes économiques.

Selon Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, si l'idée que la Russie menace l'Europe est si répandue, c'est uniquement parce qu'il s'agit d'un moyen de détourner l'attention des Européens de leurs propres problèmes économiques. 

«Toutes ces idées sur les menaces russes, les déclarations affirmant que la Russie menace l'Europe, c'est de la propagande pour que les Européens ne pensent pas aux problèmes économiques», a-t-il déclaré en réponse à la question du journaliste français André Bercoff sur ce qui poussait les Européens à penser que la menace russe était réelle.

Tolstoï précise que ce n'est pas la Russie qui a donné naissance à ces idées et que la défense du pays restait la principale priorité.

«Ce n'est pas nous qui avons fait les bases en Roumanie, en Pologne, à nos frontières avec les missiles nucléaires américains. Et ce n'est pas nous qui avons commencé à bâtir l'armée européenne et essayer de trouver l'argent pour cela, ce n'est pas nous. Mais en ce qui concerne la guerre nucléaire, comme je l'ai déjà dit, la situation n'a pas changé. Pour nous, c'est très simple, c'est une question de sécurité de notre pays et de sécurité des futures générations», a déclaré le vice-président de la Douma.

La «menace russe» est largement discutée au sein des organisations internationales. Le 3 avril, lors d’un discours au Sénat américain, le général Christopher Cavoli, commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, a reconnu les capacités grandissantes de la Russie sur le plan militaire : «Les forces armées russes augmentent leurs effectifs plus rapidement que la plupart des analystes ne l’avaient prévu», a-t-il conclu.