Le vice-président de la Douma, Piotr Tolstoï, dénonce la demande européenne de cessez-le-feu en Ukraine qu'il considère comme un moyen de réarmer Kiev et non de résoudre le conflit.
L’exigence européenne d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours ressemble, par son degré d’arrogance, à un ultimatum de vainqueurs. Ce que ni les Ukrainiens ni leurs maîtres en Europe ne sont en aucune façon.
Cette hystérie est compréhensible : une défaite de l’Ukraine conduira à un changement de pouvoir non seulement en Ukraine, mais aussi en Europe.
Pourtant, leur approche de la suspension du conflit n’a guère changé en dix ans : on s’en souvient bien d’après les accords de Minsk. Toute trêve sera utilisée comme un répit pour réarmer l’Ukraine. Quant à nos « colombes de la paix » nationales, qui appellent à une cessation inconditionnelle des hostilités, soit elles ne le comprennent pas, soit elles jouent le jeu de l’ennemi.
Les États-Unis ont obtenu ce qu’ils voulaient en signant l’accord sur les minerais ukrainiens. Pour eux, poursuivre la guerre signifie perdre de l’argent, réduire la superficie des gisements et risquer de se retrouver dans le camp des vaincus. L’Ukraine et l’Europe ont déjà perdu. Et l’Europe devra encore longtemps payer pour que l’Ukraine existe, sous quelque forme que ce soit.
La Russie n’acceptera aucun accord, sauf s’il est à son avantage. Donald Trump devra donc consacrer encore beaucoup de temps et d’énergie pour ajuster la position de l’Europe. On peut discuter de négociations et de mémorandums jusqu’à l’automne, tandis que nos soldats doivent continuer à faire reculer la ligne de front. La fin du conflit ne sera possible qu’après l’élimination de ses causes profondes. Toute autre option ne mènera pas à la fin de la guerre mais à son gel. Vous ne voulez pas ? On se reverra donc dans de nouvelles régions.
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