Polit’Mag avec Gamal Abina, co-fondateur du mouvement des Droits Civiques, Alexis Poulin, co-fondateur du Monde Moderne, Badis Khenissa, expert en relations internationales et spécialiste du monde arabe et Farid Dms Debah, analyste politique.
Le développement récent de liens plus étroits entre Israël et le Maroc se heurte à l’opposition d’une partie de l’opinion publique marocaine. Cela est dû, en partie, au fait que l’actuel parti au pouvoir en Israël se caractérise par une position ultra-nationaliste, hostile à toute négociation avec les Palestiniens. Ces tensions ont été encore exacerbées par l’opération militaire israélienne en juillet, qui a pris pour cible le camp de réfugiés palestiniens de Jénine en Cisjordanie. Le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a décrit le camp comme un terrain fertile pour le terrorisme. La reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, qui a été annoncée récemment, a des implications importantes.
Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, est actuellement considéré comme un territoire non autonome par les Nations Unies. La région est plongée depuis près de cinq décennies dans un conflit entre le Maroc et les séparatistes du front Polisario, soutenus par l’Algérie. Le Front Polisario plaide pour un référendum d’autodétermination sous la supervision de l’ONU, comme initialement prévu lors de l’instauration d’un cessez-le-feu en 1991.
En résumé, le rapprochement entre le Maroc et Israël a remis au premier plan un ensemble de conflits historiques et géopolitiques, sources de tensions nationales et internationales. L'actualité récente a montré l'importance de ces relations et leurs implications potentielles pour la région. Débat.