L'Iran reste dans l'accord nucléaire et veut discuter avec les Européens, les Russes et les Chinois
Quelques instants après l'annonce du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien par Donald Trump, le président iranien Hassan Rohani a réagi, évoquant une «guerre psychologique» menée par Washington.
Le soir du 8 mai, le président de la République islamique d'Iran, Hassan Rohani, a fait savoir que Téhéran resterait dans l'accord sur le nucléaire, même sans les Etats-Unis, qui avaient annoncé qu'ils s'en retiraient quelques instants plus tôt par la voix de Donald Trump.
Estimant, lors d'une intervention télévisée, que le dirigeant américain avait une longue histoire de destruction des traités internationaux, Hassan Rohani a ajouté : «J'ai ordonné au ministre des Affaires étrangères de négocier avec les pays européens, la Chine et la Russie dans les semaines à venir. Si à la fin de cette courte période, nous concluons, avec la coopération des cinq pays, que les intérêts du peuple iranien sont assurés malgré les Etats-Unis et le régime sioniste [...] l'accord sera maintenu.»
«Nous disons et répétons depuis quarante ans [...] que l'Iran respecte ses engagements et que les Etats-Unis ne respectent jamais leurs engagements. L'histoire de ces quarante dernières années et même avant montre que les Etats-Unis ont toujours eu un comportement hostile à l'égard de l'Iran et des autres peuples de la région», a encore déclaré le président iranien, qui a dénoncé une «guerre psychologique» menée par Washington.
🔴 #JCPOA 🇮🇷 - «Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu» a commenté Emmanuel #Macron 🇫🇷
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Il a en outre prévenu que son pays pourrait mettre un terme aux restrictions qu'il a acceptées sur ses activités d'enrichissement d'uranium, ajoutant toutefois que Téhéran attendrait «quelques semaines avant d'appliquer cette décision», en fonction du résultat des discussions entre Téhéran et les autres partenaires de l'accord.
Parmi les premières réactions, la décision de Donald Trump a recueilli le soutien d'Israël et de l'Arabie saoudite. Les Européens se sont montrés plus mesurés, réaffirmant leur soutien à l'accord et appelant à ouvrir des discussions en vue d'un texte plus englobant. Comme Téhéran, Moscou s'était dit opposé à une renégociation.
En plus du retrait de l'accord, Washington a annoncé de lourdes sanctions contre Téhéran.
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