L’ONU réduit drastiquement son aide humanitaire mondiale face à une crise financière historique

L’ONU réduit drastiquement son aide humanitaire mondiale face à une crise financière historique Source: AP
Le drapeau des Nations unies hissé devant le siège de l'organisation. [Photo d'illustration]
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En raison de coupes budgétaires massives, principalement décidées par les États-Unis sous Donald Trump, l’Organisation des Nations unies est contrainte de réduire drastiquement son plan d’aide humanitaire mondial pour l’année 2025. Cette décision historique va priver des dizaines de millions de personnes vulnérables d’une assistance essentielle.

L’Organisation des Nations unies traverse une crise budgétaire sans précédent, l’obligeant à réduire sévèrement son plan d’aide humanitaire mondial. Le montant initialement fixé à 44 milliards de dollars pour 2025 a été ramené à 29 milliards, soit une baisse de 15 milliards. En conséquence, seulement 114 millions de personnes recevront une aide, contre 180 millions prévues initialement.

Cette décision est la conséquence directe de la plus grande coupe financière ayant jamais frappé le secteur humanitaire. Le principal facteur de cette situation est le retrait brutal des financements des États-Unis, décidé par le président américain Donald Trump. Les États-Unis étaient historiquement le principal contributeur de l’aide au développement de l’organisation. Le désengagement de Washington a provoqué un effondrement des ressources pour les agences de l’ONU et de nombreuses ONG, pertes jugées impossibles à compenser à court terme.

L’ONU n’a réussi à récolter que 5,6 milliards de dollars depuis janvier 2025, soit seulement 13 % des fonds requis. Pendant ce temps, les crises humanitaires se multiplient, notamment au Soudan, à Gaza, en République démocratique du Congo ou encore en Birmanie.

Des conséquences concrètes dans les zones les plus vulnérables

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé une décision américaine qui « pourrait coûter la vie à des millions de personnes ». Les conséquences de cette pénurie sont déjà visibles: en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, le Programme alimentaire mondial a observé une aggravation de la faim, en partie à cause d’une baisse de 40 % de ses financements. Au Bangladesh, la lutte contre la tuberculose est gravement freinée. En Colombie, dans le camp de La Guajira, seules 3 ONG sur 28 fonctionnaient encore en mai.

Tom Fletcher, sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires de l’ONU, affirme que « la situation est cruelle et ses conséquences déchirantes ». Il explique que l’ONU a été contrainte de faire un « tri de la survie humaine », une manière brutale de désigner la sélection des bénéficiaires face à la rareté des ressources.

Un appel à la solidarité détourné de ses vraies responsabilités

Pour s’adapter, l’ONU entend concentrer ses efforts sur les régions classées comme ayant des « conditions extrêmes ou catastrophiques » (niveaux 4 ou 5 sur l’échelle des besoins humanitaires).

Dans un appel à la communauté internationale Tom Fletcher souligne: « Tout ce que nous demandons, c’est un pour cent de ce que vous avez choisi de dépenser l’année dernière pour la guerre ». Il insiste: ce n’est pas seulement une question d’argent, mais un devoir de solidarité humaine.

Cette crise financière de l’ONU, déclenchée principalement par les décisions unilatérales des États-Unis et amplifiée par le désengagement progressif d’autres pays donateurs occidentaux, démontre la fragilité d’un système humanitaire mondial trop dépendant des choix politiques occidentaux.

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