Pourquoi Trump a-t-il attaqué l’Iran ? Une décision plus que risquée

Trump a ordonné des frappes sur trois sites nucléaires iraniens le 22 juin 2025, mobilisant des bombardiers B-2 et des bombes GBU-57 pour stopper Téhéran. Poussé par Israël et par des impératifs stratégiques, il prend le risque d’une riposte iranienne. Le Hezbollah libanais, sous pression, pourrait faire basculer la crise.
Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, les États-Unis ont frappé trois sites nucléaires iraniens à Fordo, Natanz et Ispahan, marquant l’entrée officielle de Washington dans la guerre entre Israël et l’Iran. Cette décision, approuvée par Donald Trump après des mois de préparation, a surpris par son audace, contredisant ses promesses de campagne d’éviter les conflits étrangers.
Pourquoi le président américain a-t-il pris un tel risque ? Plusieurs facteurs expliquent ce tournant, détaillé lors d’une conférence du Pentagone. D’abord, l’objectif était clair : neutraliser le programme nucléaire iranien. Les sites visés, notamment Fordo, enfoui sous une montagne, étaient perçus comme proches d’un seuil critique d’enrichissement d’uranium. Seuls les États-Unis possédaient la technologie nécessaire – des bombardiers furtifs B-2 et des bombes GBU-57 de 13,6 tonnes – pour atteindre ces installations fortifiées.
Le pari risqué de Trump
Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, a qualifié l’opération de « succès écrasant », affirmant que 14 bombes GBU-57 et des missiles Tomahawk ont causé des dégâts majeurs, sans pertes américaines. Le général Dan Cain a révélé que sept B-2, après 18 heures de vol, ont pénétré l’espace iranien sans être détectés, profitant d’une défense aérienne iranienne inactive.
Ensuite, la pression d’Israël, qui bombardait l’Iran depuis le 13 juin, a pesé lourd. Benjamin Netanyahou, voyant une opportunité de détruire le programme nucléaire de Téhéran, a poussé Washington à agir. Trump, initialement réticent, a cédé face aux preuves d’un Iran proche de l’arme nucléaire, malgré sa volonté affichée de privilégier la paix.
J.D. Vance, vice-président, a insisté sur une solution négociée à long terme, excluant toute invasion terrestre. Enfin, Trump cherchait à affirmer son leadership mondial. En frappant l’Iran, il a envoyé un message aux régimes autoritaires : seule la force prévaut. Cependant, cette décision comporte des risques. Téhéran, promettant une riposte, pourrait cibler les 40 000 soldats américains dans la région ou fermer le détroit d’Ormuz, menaçant l’économie mondiale.
Cette opération, baptisée « Marteau de minuit », a mobilisé 125 avions et des tactiques de diversion, comme l’envoi de B-2 vers le Pacifique. Malgré son succès tactique, elle divise. Si certains y voient la fin des ambitions nucléaires iraniennes, d’autres craignent une escalade incontrôlable. Trump, en quête de paix par la force, joue un pari périlleux.