Une entreprise canadienne dépose la première demande d’exploitation minière en haute mer

Une entreprise canadienne dépose la première demande d’exploitation minière en haute mer© Getty Images
Extraction marine dans le Pacifique.
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The Metals Company, société canadienne, a déposé la première demande d’exploitation minière en haute mer auprès des États-Unis, contournant l’AIFM. Ce projet, visant à extraire des métaux pour batteries dans le Pacifique, suscite une opposition pour ses risques écologiques. L’initiative pourrait enfreindre le droit international.

Le 29 avril, The Metals Company (TMC), une entreprise basée à Vancouver, a marqué un tournant controversé en déposant la première demande d’exploitation minière en haute mer auprès des autorités américaines, contournant l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM).

Cette initiative, soutenue par une impulsion de l’administration Trump, vise à extraire des nodules polymétalliques riches en cobalt, nickel, cuivre et manganèse dans la zone de Clarion-Clipperton, dans le Pacifique, pour alimenter la production de batteries de véhicules électriques.

Un projet très critiqué

TMC, via sa filiale américaine, s’appuie sur la loi américaine de 1980 (Deep Seabed Hard Mineral Resources Act), exploitant le fait que les États-Unis ne sont pas membres de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, échappant ainsi aux régulations de l’AIFM.

Cette annonce, faite juste avant une réunion de l’AIFM à Kingston (Jamaïque), a suscité une vive opposition. Plus de 40 pays, dont le Canada, ont appelé à un moratoire sur l’exploitation minière en haute mer, invoquant des risques irréversibles pour la biodiversité marine.

Des scientifiques soulignent que ces nodules, formés sur des millions d’années, abritent des écosystèmes uniques, menacés par le bruit, la lumière et les nuages de sédiments générés par l’extraction. Greenpeace a qualifié cette démarche de « menace sans précédent pour les océans », tandis que Leticia Carvalho, secrétaire générale de l’AIFM, a réaffirmé que seule l’AIFM détient l’autorité légale sur ces eaux internationales.

Gerard Barron, PDG de TMC, défend son projet, arguant que l’exploitation sous-marine est moins dommageable que l’extraction terrestre et essentielle pour la transition énergétique. TMC a déjà engagé des discussions avec la NOAA (Administration nationale océanique et atmosphérique) et des responsables du Congrès américain.

Cependant, des experts juridiques estiment que cette démarche pourrait violer le droit international, qualifiant l’initiative de « provocatrice ». Alors que l’AIFM peine à finaliser un code minier, l’avenir de cette demande reste incertain.

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