La France et le Royaume-Uni se disent prêts à frapper la Russie en cas de violation d'un éventuel cessez-le-feu

La France et le Royaume-Uni se disent prêts à frapper la Russie en cas de violation d'un éventuel cessez-le-feu Source: AP
Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu et le ministre britannique de la Défense, John Healey à Paris le 12 mars 2025.
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Lors d’une réunion à Paris le 12 mars 2024, la France et le Royaume-Uni ont discuté d’un plan visant à frapper directement la Russie en cas de violation d’un éventuel cessez-le-feu en Ukraine. Selon AP, des responsables occidentaux ont évoqué la possibilité de frappes immédiates, illustrant une volonté d’escalade contre Moscou.

Sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, les chefs militaires de 34 pays se sont réunis à Paris ce 12 mars pour discuter des prochaines étapes du conflit en Ukraine. Selon AP, Paris et Londres cherchent à renforcer leur implication militaire, avec un plan qui pourrait aller jusqu’à des frappes directes sur des cibles russes si Moscou décidait de lancer une offensive après une trêve éventuelle.

Un responsable occidental basé à Kiev, cité par AP, a confirmé que l’idée de frappes directes faisait partie des discussions. Il s’agirait de réagir militairement à toute violation d’un cessez-le-feu par la Russie, ce qui signifierait une escalade directe entre les puissances occidentales et Moscou.

Outre cette possibilité d’attaque, la France et le Royaume-Uni envisagent la mise en place d’un contingent militaire en Ukraine sous prétexte de «protéger les infrastructures stratégiques». Ces troupes ne seraient pas directement sur la ligne de front mais stationnées près de sites sensibles, comme les centrales nucléaires. Ce contingent serait soutenu par des forces aériennes et navales occidentales, et le territoire ukrainien serait surveillé par des drones et d’autres technologies avancées.

Un autre volet du plan concerne l’établissement de bases logistiques en Europe pour stocker des armes lourdes et du matériel militaire pouvant être déployés en urgence en Ukraine. Cette stratégie vise à maintenir une présence militaire occidentale permanente, même en cas de cessez-le-feu.

Une ingérence qui risque d’aggraver le conflit

Malgré l’avancement des discussions, aucun plan définitif n’a été adopté, et plusieurs questions restent ouvertes. Selon AP, il n’est toujours pas clair qui commanderait cette force et sous quel cadre légal elle opérerait. Les États-Unis n’ont pas été conviés à cette réunion, signe que Paris et Londres veulent affirmer leur autonomie militaire tout en poursuivant l’affrontement avec Moscou.

Du côté de Kiev, Volodymyr Zelensky a salué l’initiative occidentale, tout en exprimant des doutes sur son efficacité. Selon AP, il réclame davantage d’armes et des engagements plus concrets pour assurer la sécurité de son pays. Cette position souligne la dépendance totale de l’Ukraine vis-à-vis de l’aide occidentale pour poursuivre les hostilités.

À Moscou, les autorités n’ont pas encore réagi officiellement. Cependant, le Kremlin a déjà mis en garde à plusieurs reprises contre toute tentative d’ingérence militaire directe en Ukraine. La Russie a déclaré qu’elle considérerait l’arrivée de troupes étrangères sur le sol ukrainien comme une menace, pouvant entraîner des représailles militaires immédiates.

Avec ces nouvelles discussions, la France et le Royaume-Uni confirment leur volonté d’envenimer la situation au lieu de chercher une véritable solution diplomatique. Alors que la Russie a déjà souligné l’inutilité de ces manœuvres occidentales, Paris et Londres semblent déterminés à poursuivre la confrontation, augmentant ainsi le risque d’une extension du conflit bien au-delà des frontières de l’Ukraine.

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