Explosion de bipeurs du Hezbollah : Netanyahou reconnait avoir autorisé l’opération
Le Premier ministre israélien a reconnu ce 10 novembre avoir donné son feu vert à cette attaque contre le mouvement armé libanais, et ce malgré «l'opposition» de hauts responsables de la Défense. Survenue mi-septembre, cette opération inédite, qui a tué près de 40 personnes, était jusqu’ici restée non revendiquée.
Lors du Conseil hebdomadaire des ministres ce 10 novembre, le Premier ministre israélien a déclaré avoir autorisé l’attaque aux bipeurs, selon des propos rapportés par la presse israélienne.
«L'opération des bipeurs et l'élimination de Nasrallah ont été menées malgré l'opposition de hauts responsables de l'establishment de la Défense et de ceux qui en étaient responsables au niveau politique», aurait ainsi déclaré Netanyahou selon des propos rapportés par The Times of Israel.
Tout comme le Yedioth Ahronoth, qui précise que Netanyahou s’«est attribué le mérite» de l’opération, le quotidien israélien perçoit dans cette sortie «une attaque claire contre le ministre de la Défense récemment limogé Yoav Gallant» ex-ministre dont Netanyahou n’aurait pas cité le nom lors de cette séquence.
Près de 40 morts et plus de 3 000 blessés
Le 10 novembre dans l’après-midi, cette information a été confirmée auprès d’une agence de presse française par le porte-parole du Premier ministre israélien Omer Dostri.
Les 17 septembre, des milliers de bipeurs avait simultanément explosés, tuant, selon les autorités libanaises, 14 personnes et en blessant près de 2 800 autres. Le lendemain, ce fut au tour de talkies-walkies d’exploser, 25 personnes ont été tuées et plus de 450 blessées lors de cette seconde série d’explosions.
Bien que les services israéliens aient été pointés du doigt suite à ces attaques inédites par leur ampleur, l’État hébreu ne les avait jamais revendiquées. De son côté, les autorités libanaises ont depuis déposé plainte auprès des Nations unies.