Zelensky aurait demandé secrètement des missiles Tomahawk à Washington

Zelensky aurait demandé secrètement des missiles Tomahawk à Washington Source: Gettyimages.ru
Le navire USS Barry (DDG-52) lance un missile de croisière Tomahawk depuis la mer Méditerranée.
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Volodymyr Zelensky se heurterait à des refus concernant sa demande d’armement à longue portée, notamment des missiles Tomahawk, et peinerait à obtenir l’engagement de ses alliés occidentaux. Alors que les options militaires s'amenuisent, la frustration grandit en Ukraine, et le spectre des négociations se profile de plus en plus.

Volodymyr Zelensky espèrerait obtenir des missiles Tomahawk pour renforcer la force de frappe de l’Ukraine sur le champ de bataille, selon une information rapportée par le New York Times. Ces missiles, d’une portée d'environ 2400 km, dépassent largement les capacités des ATACMS récemment envoyés par les États-Unis. Selon le journal américain citant des responsables, Washington aurait refusé, jugeant la demande irréaliste. Le désengagement occidental va au-delà du refus de ces missiles. Ni l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN pendant le conflit, ni l’autorisation d’utiliser des missiles à longue portée sur le territoire russe n’ont été approuvées.

La tournée diplomatique de Zelensky aux États-Unis et en Europe, destinée à promouvoir son «plan de victoire» pour mettre fin à la guerre d'ici 2025, a jusqu’ici été un échec estime le New York Times. Le leader ukrainien n’a reçu qu’un soutien limité, ce qui l’oblige à envisager d’autres solutions. Il a expliqué, lors d’un entretien avec des journalistes, qu’il n’existe pas de plan B évident : «J'ai dit que ça fonctionnerait. Si vous avez une autre solution, je vous en prie, allez-y.»

Les États-Unis sont depuis longtemps réticents à l'idée de permettre à l'Ukraine d'utiliser des armes de fabrication américaine pour frapper le territoire russe. Le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, a fait remarquer que Moscou avait déjà retiré les avions de guerre susceptibles d'être visés par de telles attaques. Le président russe Vladimir Poutine a averti que si l'Occident autorisait des frappes à longue portée avec des armes de fabrication étrangère sur la Russie, cela signifierait que l'OTAN « mènerait une guerre » contre le pays. Il a fait valoir que Kiev serait incapable de mener de telles attaques par ses propres moyens, car elles nécessiteraient des données de ciblage qui ne peuvent être fournies que par le bloc dirigé par les États-Unis.

L’article du New York Times suggère que Volodymyr Zelensky tente désormais de montrer à son peuple qu’il a tout essayé pour obtenir un soutien international maximal. Tout en continuant de marteler son refus de concessions territoriales, il aurait laissé entendre que des mesures diplomatiques comme la protection des infrastructures énergétiques ou un corridor maritime sûr en mer Noire pourraient être envisagées.

Un scénario de moins en moins optimiste pour le plan de Zelensky

Vladimir Poutine a répété qu’il était prêt à engager des discussions, tout en exigeant le retrait des forces ukrainiennes de la région de Koursk, où les combats se poursuivent, et des nouvelles régions rattachées à la Russie à l'issue des référendums. La Russie a récemment accueilli les représentants d'une trentaine de pays à Kazan pour le sommet annuel des BRICS, durant lequel de nouvelles propositions pour la paix ont été discutées. Cependant, les responsables ukrainiens et occidentaux voient dans ces ouvertures une tentative de faire « capituler l'Ukraine ».

Le président de la République tchèque a déclaré le mois dernier que l'Ukraine devait se rendre à l'évidence : elle devra céder temporairement des territoires à la Russie. L’approche des élections américaines ajoute encore à l’incertitude. Alors que Kamala Harris promet de maintenir le soutien à l’Ukraine, une éventuelle victoire républicaine pourrait changer radicalement la donne.

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