Russie : la Douma a ratifié un accord de partenariat stratégique avec la Corée du Nord
La Douma a approuvé ce 24 octobre un accord de partenariat stratégique global avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC), marquant une nouvelle étape dans la coopération entre Moscou et Pyongyang.
Lors d'une session plénière ce 24 octobre, la Douma, chambre basse du Parlement russe, a ratifié un accord de partenariat stratégique avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC) destiné à renforcer la coopération dans plusieurs domaines, y compris la sécurité nationale. Cet accord, signé par le président Vladimir Poutine en juin à Pyongyang, remplace le traité de bon voisinage datant de 2000.
Viatcheslav Volodine, président de la Douma, a souligné l’importance de cette relation. «La République populaire démocratique de Corée a toujours soutenu notre pays, y compris lors de l'opération militaire spéciale et dans l'intégration de la Crimée et la reconnaissance des régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporojié comme territoires russes», a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l'agence Ria Novosti.
Il a également souligné que cet accord était le fruit des efforts conjoints des chefs d’État des deux pays.
Selon le texte, aucune des deux parties ne conclura de pacte portant atteinte à la souveraineté de l'autre. En cas d’attaque, elles s'engagent à se soutenir par tous les moyens nécessaires, y compris une assistance militaire. Ce traité, qui entrera en vigueur une fois les instruments de ratification échangés, est à durée indéterminée et prévoit la création de mécanismes de coopération militaire afin de garantir la sécurité régionale et prévenir tout conflit.
Un accord qui renforce «un système international multipolaire juste»
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par l'agence TASS, a précisé que cet accord visait à renforcer «un système international multipolaire juste». Il a également affirmé que Moscou cherchait à contrer les menaces posées par les nouvelles alliances militaires dans la région du Pacifique. «Ces activités menées par Washington risquent de mener au déploiement d’armes nucléaires stratégiques dans cette zone», a-t-il mis en garde.
Ces derniers jours, des rumeurs circulent dans la presse occidentale quant à la présence en Russie de soldats nord-coréens. Rumeurs qui font suite à des affirmations du renseignement sud-coréen, citées le 18 octobre par l'agence Yonhap, selon lesquelles Pyongyang aurait prévu d'envoyer en Russie «12 000 soldats y compris des forces spéciales, pour la guerre en Ukraine».
Des allégations qu'est venu «confirmer» le 23 octobre le chef du Pentagone Lloyd Austin, ajoutant que 3 000 soldats nord-coréens seraient déjà arrivés en Russie pour suivre un «type d'entraînement de base au combat».
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a dénoncé ces affirmations le 21 octobre comme étant «contradictoires» et sans fondement. Le représentant nord-coréen aux Nations unies a, quant à lui, déclaré: «Nous ne voyons aucune nécessité de répondre à des rumeurs stéréotypées et infondées visant à discréditer notre pays.»