Toujours plus : des militaires et des élus ukrainiens veulent étendre les tirs de missiles ATACMS sur le territoire russe

Toujours plus : des militaires et des élus ukrainiens veulent étendre les tirs de missiles ATACMS sur le territoire russe Source: AFP
Missile ATACMS de l'armée sud-coréenne (2017-image d'illustration).
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Des voix se font entendre en Ukraine pour que Washington lève son interdiction d'utiliser les missiles à longue portée ATACMS pour des frappes à 150 km en Russie contre des «centres de commandement» et des «aérodromes», a rapporté AP. Au début du mois, le Kremlin avait indiqué réfléchir à des mesures symétriques ailleurs dans le monde.

«Malheureusement, nous ne pouvons toujours pas atteindre, par exemple, les aérodromes et leurs avions, c’est là le problème», affirmait au début du mois le député ukrainien Yehor Cherniev, vice-président de la commission parlementaire sur la Sécurité nationale, la Défense et le Renseignement, selon des propos rapportés le 22 juin par AP.

«C'est pourquoi nous demandons (à nos alliés) de lever les restrictions sur l'utilisation de missiles à longue portée contre des cibles militaires limitées sur le territoire russe», ajoutait-il.

Face à la pression des troupes russes mais peut-être surtout à la suite des demandes de Kiev, Joe Biden et les dirigeants occidentaux ont autorisé l'Ukraine à utiliser les missiles qui leur avaient été fournis pour des tirs de contre-batterie visant des cibles en Russie qui menaceraient la région de Kharkov. Une levée partielle, maintenant l’interdiction d’utiliser les missiles ATACMS à longue portée contre des cibles militaires russes à l’arrière, selon AP.

Moscou dénonce toutefois depuis plusieurs mois les frappes de missiles ATACMS contre la péninsule de Crimée, rattachée à la Fédération de Russie en 2014 à la suite d'un référendum, la version longue portée de ces missiles ayant été secrètement livrée à Kiev au mois de février dernier par Washington.

L'agence américaine relate des succès selon elle «quasi immédiats» en raison de ces armes fournies par l’Occident, notamment les missiles HIMARS. Mais désormais, les militaires ukrainiens et les responsables cités font pression sur Washington pour que l’administration Biden autorise des frappes ciblées sur le territoire russe, à une distance de 100 à 150 kilomètres, dont des «centres de commandement».

Les troupes russes avaient lancé le 10 mai une offensive dans la région frontalière de Kharkov, bousculant les défenses ukrainiennes et contraignant Kiev à dépêcher des renforts dans le secteur. Le Kremlin avait dénoncé à maintes reprises les frappes ukrainiennes contre des cibles civiles dans les régions russes frontalières de Koursk et Belgorod, et la nécessité de créer une «zone tampon» pour les protéger. 

Selon le média russe Dva Maïora ce 23 juin, la semaine passée «a été marquée par une escalade flagrante de la guerre sur le front ukrainien par l'adversaire». «Selon les informations dont nous disposons, des armes occidentales sont utilisées non seulement dans la région de Belgorod, mais aussi dans les régions de Rostov et de Koursk», ajoute-t-il, tout en estimant que l'armée russe «conservait l'initiative» sur l'ensemble du front.

Des contre-attaques sont signalées par Rybar à Voltchansk, ville âprement disputée depuis plusieurs semaines dans la région de Kharkov. «Malgré leur supériorité numérique, les forces armées ukrainiennes ne parviennent pas à retourner la situation à leur avantage», précise le média. 

Poutine envisage des mesures «symétriques» aux décisions occidentales

Fin mai, le président Vladimir Poutine avait déclaré que les représentants des pays de l'OTAN devraient être conscients de «ce avec quoi ils jouent» en évoquant les projets visant à permettre à Kiev de frapper des «cibles légitimes» profondément en territoire russe avec des systèmes de missiles occidentaux.

Le 5 juin, en marge du Forum économique de Saint Pétersbourg, le dirigeant russe a prévenu que la Russie améliorerait ses système de défense anti-aérienne et réfléchirait à une réponse éventuellement «symétrique» aux décisions occidentales : «si quelqu’un considère possible de livrer de tels missiles dans la zone des combats pour frapper notre pays [...], pourquoi n’aurions-nous pas le droit de livrer nos armes de même classe dans d’autres régions du monde pour frapper les sites sensibles des pays qui font cela contre la Russie ?», a-t-il notamment fait remarquer.

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